Santé du président IBK : Et si ce n’était pas qu’une simple « tumeur bénigne » ?

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A Bamako, la rumeur est de plus en plus persistante : IBK est mal en point. Son récent séjour privé en France aurait été une occasion pour le président, d’entretenir sa santé. Son opération de la parathyroïde en avril 2016, en France, et les malaises dont il est parfois victime, semblent cacher un mal plus profond, dont souffrirait le chef suprême des armées.

Ces derniers temps, les rumeurs les plus folles concernent la santé d’IBK, circulent sur les réseaux sociaux. Mais de quoi souffre réellement le président ? M. Keita a été opéré le mardi 19 avril 2016 de l’adénome de la parathyroïde, c’est-à-dire au niveau du cou. Dans un communiqué, la présidence avait précisé «une tumeur bénigne». Rappelons également qu’en novembre dernier, IBK avait été victime d’un «malaise vagal» selon Koulouba, pendant la COP 22 à Marrakech au Maroc.

Où sont passés les services de communication de Racine Thiam ?

Les services de communication de la présidence sont-ils préparés pour gérer une crise sur la santé du président ? La réponse est manifestement non, tant Racine Thiam et ses hommes n’ont laissé filtrer aucune information sur l’absence d’IBK du pays depuis déjà quelques jours. Une source citée par Rfi a précisé que « Le président a pris une dizaine de jours pour se reposer ; il sera de retour au Mali bientôt ». Comment un président de la république, qui respecte les institutions de son pays et son peuple peut-il se permettre des congés sans en informer au préalable le peuple ? Est-ce un congé volontaire ou un congé maladie ? Par contre, le président s’est empressé d’annoncer son retour à Bamako pour ce jeudi 2 février : « Le Pdt IBK, à l’issue de son séjour privé à Paris, aura un entretien demain jeudi à l’Elysée avec son homologue français, François Hollande. Le Pdt IBK regagnera Bamako, après la rencontre », pouvait-on lire sur la page twitter de la présidence.

Dans le premier cas, ce serait un véritable sabotage du président IBK que de boycotter le sommet de l’UA qui a consacré le retour du Maroc, un allié du Mali. Car le Roi Mohamed VI est bien un intime ami du président IBK et eut égard des relations privilégiées qui lient les deux hommes d’Etat, seul un cas de force majeur pourrait empêcher le président IBK de fêter le retour du royaume chérifien dans le concert des nations africaines, en ne se rendant pas au sommet de l’UA.

Dans le second cas, où éventuellement le président serait malade, pourquoi taire sa maladie ? Bien qu’étant la première personnalité publique du pays, IBK bénéficie du secret médical. Il est de son intérêt et de celui du pays de communiquer en toute transparence sur sa santé. Car en l’absence de réponses appropriées, les rumeurs les plus incroyables, des plus fantaisistes aux plus réalistes, circulent dans les grins, sur internet.

Pendant ce temps, le service de communication de Koulouba est actif sur le net, écumant le moindre sujet pour occulter les vraies questions que se pose le citoyen lambda. Le chavirement d’une Pirogue à Diré n’a-t-il pas donné l’occasion à ceux qui gèrent la communication du président, de prêter des propos à un président en séjour privé à Paris? C’est ainsi que, dans ce ballet désordonné des hommes qui communiquent mal (ne pas communiquer, c’est communiquer), IBK serait « profondément attristé par ce drame » de Diré, minimisant du coup le drame que son absence a provoqué dans le pays.

Un mal peut en cacher un autre

Le voisin algérien, Abdelaziz Bouteflika, est malade depuis plusieurs années. Comme Bouteflika, IBK n’a pas participé au Sommet de l’UA. Intéressons-nous de près à la tumeur dans le cou dont s’était fait retirer IBK en avril 2016 en France. Il s’agirait, selon la présidence, il y a neuf mois, d’«une tumeur bénigne». Selon les spécialistes, « la tumeur et l’affection bénignes de la glande parathyroïde ne sont pas cancéreuses, elles ne se propagent pas vers d’autres parties du corps (pas de métastases) et ne mettent habituellement pas la vie en danger. L’adénome parathyroïdien est une tumeur non cancéreuse des glandes parathyroïdes. Il affecte davantage la femme âgée de plus de 60 ans. L’adénome parathyroïdien est plus courant que le carcinome parathyroïdien. L’adénome parathyroïdien est la cause la plus fréquente de l’hyperparathyroïdie, c’est-à-dire la surproduction de parathormone, ou PTH. L’hyperparathyroïdie engendre la hausse du taux de calcium dans le sang (hypercalcémie). » Si de tels éclaircissements sont rassurants, la question que l’on est en droit de se poser est toute simple : le président IBK souffre-t-il d’un autre mal, grave cette fois-ci ? Si tel est le cas, les Maliens ont le droit de connaitre la vérité sur l’état de santé physique et mentale de leur président. En temps de guerre, on ne peut douter de la santé du chef suprême des armées. Car la santé de nation est le pendant et le corollaire de la santé du président de la république.

O. Roland

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