Aucun cas humain n’a été déclaré sur toute l’étendue du territoire national pour l’année qui vient d’être bouclée
Désormais inscrit comme une tradition dans la feuille de route du PNEVG, au début de chaque nouvelle année, les experts nationaux et partenaires financiers du programme se rencontrent pour faire le point des activités menées au cours de l’exercice écoulé. Ainsi, pour la période 2016, ils se sont rencontrés la semaine dernière dans la Maison des Ainés de Bamako dans un atelier de deux jours. Les experts venus des USA, de la Suisse, du Burkina Faso de l’Ouganda et du Mali ont passé en revue les activités du Programme dans les quatre pays endémiques de la dracunculose que sont le Tchad, l’Ethiopie, le Soudan du Sud et le Mali.
Concernant la situation sur le Mali, en rapport avec le dracunculose une enquête réalisée entre 1991-19992 a révélé que 16 024 cas ont été enregistrés dans 1163 villages : 9154 cas à Mopti, 6504 à Kayes, 277 à Ségou et 89 cas à Koulikoro. La même source informe que dans la région de Sikasso et le District de Bamako, aucun cas n’a été constaté.
Pour le ver de Guinée, 1947 cas ont été recensés dans la région de Gao en 1995 ;537 cas en 2016 à Tombouctou. Ce qui fait qu’au Mali les cas repérés ont passé de 16024 en 1992 à 5 cas en 1995. Et aujourd’hui, nous sommes à zéro cas. Par rapport à ce constat général, on note avec satisfaction qu’aucun cas humain n’a été déclaré sur toute l’étendue du territoire national pour l’année qui vient d’être bouclée.
Pour la revue de cette année, la situation est assimilable à l’arrêt de la transmission chez les hommes. Cependant, 11 infections de ver de Guinée ont été notifiées chez les chiens dans le District sanitaire de Tominian. C’est ce qui fait dire Mme le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique : « Certes, nous sommes parvenus à l’arrêt de la transmission chez les hommes, mais de nombreuses zones d’ombre persistent quant à la compréhension de l’évolution de la maladie chez les animaux ».
Soulignons que cette rencontre entre experts a permis d’analyser l’évolution de l’endémie région par région ; d’analyser la mise en œuvre des activités de pré-certification dans les régions libérées ; d’analyser le niveau de mise en œuvre des recommandations antérieures ; d’identifier les points forts et les insuffisances de la mise en œuvre du programme et d’élaborer des plans d’actions par région pour l’année 2017. Ce résultat fort appréciable dérive de l’engagement des plus hautes autorités du Mali. Celles-ci dans son combat contre cette maladie ont bénéficie d’une adhésion très importante du peuple. Donc, c’est un mérite qui revient en général à l’ensemble des acteurs du secteur de la santé et à ceux du Programme national d’éradication du ver de Guinée en particulier.
Cette rencontre hautement importante pour le département de la Santé et de l’Hygiène publique et surtout pour le PNEVG a mobilisé autour du ministre Marie Madeleine Togo, le vice-président du programme santé du Centre Carter Atlanta, son directeur d’appui du Programme santé et paix, le consultant spécial, l’équipe nationale de lutte contre les dites endémies etc.
Diakalia M Dembélé