Santé : Le Ministre de la Santé tire sur la sonnette d’alarme

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Journée mondiale du donneur de sang : LA 11ème édition a vécu
Une poche de sang

La République du Mali a célébré le 14 juin dernier à l’instar de la Communauté internationale la journée Mondiale du don de sang. C’était au Centre International de Conférences de Bamako sous l’égide de la première Dame Madame Keita Ami MAIGA d’où la forte expression d’une valeur cardinale de notre société qu’est  la solidarité. On y notait la présence de M. Ousmane Koné non moins  Ministre de la santé et de l’l’hygiène publique, du Directeur du Centre national de Transfusion Sanguine Pr Minourou Baby et plusieurs jeunes qui font du don du sang leur cheval de bataille. Les chiffres frisent la grande inquiétude. Et le Ministre de la Santé tire sur la sonnette d’alarme.

  C’est en effet le sang qui fait vivre. Mais les chiffres publiés en 2014 sont plus que jamais effarants. Selon les statistiques fournies par l’Organisation Mondiale de la Santé, plus de 800 millions de femmes  à travers le monde sont victimes de complications pendant la grossesse. Elles sont également nombreuses à rendre le dernier souffle, faute de sang.

La voix très émue du représentant de l’OMS au Mali Dr Ousmane Socé Fall a laissé entendre qu’il n’est pas normal de perdre la vie en donnant la vie. C’est ici, toute la problématique qui inspire le Ministère de la santé pour célébrer aux côtés de l’OMS et de l’Association des Donneurs  Bénévoles du Don de Sang ce 14 juin, la 11ème édition de la journée mondiale du don de sang sous le signe d’un sang sécurisé pour sauver des mères.

Les messages portés sur les banderoles de la salle de presse du C.I.C.B étaient d’autant plus évocateurs dans la mesure où il s’agissait d’une invite à l’adresse des populations qui doivent à tout prix soutenir les femmes, nos épouses, nos sœurs en grossesse afin d’éviter les risques graves pendant l’accouchement. Ainsi, l’espoir pourrait-t-il renaitre pour des communautés qui ont toujours cherché à gagner  la bataille contre un fort taux de mortalité.

Le message du Maire de la Commune III du District de Bamako (Abdel Kader Sidibé) lu par sa représentante reste un plaidoyer éloquent pour le don de sang. « Il faut véritablement sensibiliser les citoyens sur l’importance du sang sécurisé. C’est un acte à la hauteur de la citoyenneté», a dit la représentante du Maire dans son mot de bienvenue.

En effet, le message est reçu 5 sur 5, car relayé par les rythmes traditionnels de l’ensemble instrumental du Mali avec des chants pour rendre un vibrant hommage aux médecins de la République du Mali de l’indépendance à nos jours.

Le Ministre de la Santé tire sur la sonnette d’alarme

Dans son allocution, le Ministre de la santé et de l’hygiène publique Dr. Ousmane Koné s’est dit très satisfait de l’organisation de la 11ème édition de la journée mondiale du don de sang que notre pays célèbre depuis 2005 avec l’Organisation Mondiale de la Santé et les Associations Bénévoles du Don de Sang(A.B.D.S). Il a remercié Madame la première Dame, Présidente de l’ONG AGIR pour avoir accepté de parrainer la cérémonie.

Le Ministre de la Santé et de l’hygiène publique, a tiré sur la sonnette d’alarme. Il  a rappelé les chiffres effarants qui prouvent chaque année les souffrances des femmes à travers le monde. Selon lui, 800 millions de femmes sont victimes de complications liées à la grossesse et plus d’un demi-million d’entre elles en décèdent. «

La proportion de décès maternels dus à une hémorragie sévère au cours de l’accouchement, est estimée par le Ministre à 25%. Mais, il compte  sur  l’importance la transfusion Sanguine dont le centre se situe à Quinzambougou et placé sous la direction du Pr Minourou Baby « Il a été prouvé que la transfusion sanguine peut aider à prévenir jusqu’à un quart des décès maternels chaque année », a dit le Ministre KONE.C’est la raison pour laquelle, le sang doit partout être disponible, a-t-il renchéri.

Grâce à la politique nationale de transfusion sanguine adoptée par le Gouvernement en 2009, le taux de mortalité est passé de 582 à 464décès pour 100. 000  naissances entre 2001 et 2006, a affirmé le Ministre .C’est pourquoi, il a jugé nécessaire  d’initier au sein de son Département un deuxième plan stratégique  de la santé de la reproduction (2014-2018).

Un sketch joué par la troupe Balla Fasseké a permis au public de mesurer toute la  gravité de la non disponibilité du sang pendant l’accouchement. C’était le cas d’un chef de famille qui ne croyait pas à l’importance du don de sang et  qui a vu son épouse mourir alors que sa vie aurait pu être sauvée. Pourquoi pas ?

Moussa Wélé DIALLO

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