En marge des festivités de la journée internationale de la femme, l’association des femmes désireuses d’enfants du Mali ont consacré une journée, le samedi 18 mars dernier, au centre international de Conférence de Bamako.
L’objectif de cette journée visait à interpeller les autorités et la société malienne à reconsidérer les positions des personnes qui ont des difficultés à procréer. Les patients en plus d’être victime de l’exclusion manquent de soutien de l’Etat. Alors que le nombre des personnes incapables de faire des enfants augmentent.
Pour le Président d’honneur de l’association Dr Ibrahim Kanté, le problème de procréation touche 15% de la population mondiale dont 25 à 40% de la population africaine. Au Mali, informe Dr Kanté, les difficultés liées à la procréation sont estimées à 51% . Selon toujours lui, les causes de cette pathologie sont d’ordre organique, fonctionnel, environnementale, psychologique et souvent liées aux effets secondaires de certaines maladies anti-cancéreuses et traditionnelles. L’absence de procréation, ajoute-t-il, peut avoir comme conséquence la stigmatisation, la marginalisation, la violence, l’exclusion et le divorce.
En réponse aux conséquences de cette maladie, l’association des femmes désireuses d’enfants a relayé plusieurs messages et des sketchs dans lesquels elles ont invité la société à éviter l’exclusion des femmes qui peinent à procréer. Selon les chiffres fournis lors de cette journée, l’association des Femmes désireuses d’enfants du Mali compte plus de deux mille adhérents à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Aujourd’hui, les responsables de cette association se battent pour que ces patients bénéficient d’une assistance médicale. « Nous demandons l’ouverture d’un centre de procréation médicalement assisté à l’hôpital du point G », a déclaré la marraine de cette journée, Mme Touré Korotimi Traoré. Au Mali, en plus d’être victime des préjugés, les personnes qui ont des difficultés à procréer ne sont pas prises en charge. Elles sont confrontées au coût élevé des médicaments. « Bon nombres des produits de traitement des pathologies ne sont pas subventionnés par l’Etat », déplore la présidente de l’association.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net