Le projet Keneya Jemu Kan (KJK) de l’Usaid a développé une plateforme de communication dénommée « Jigisigi ». Objectif ? Promouvoir des comportements sains et utiliser les services de santé à grand impact afin de réduire la mortalité maternelle et néonatale. La cérémonie de lancement de la Campagne nation s’est déroulée, le mardi 12 juin dernier à l’hôtel Sheraton, en présence du représentant du ministre en charge de la santé, Dr Mohamed Berthé ; la directrice adjointe de l’équipe santé de l’Usaid, Karen Koprince ; la chargé de programme de Jigisigi, Alimatou Maïga…
Keneya Jemu Kan (KJK) est un projet de communication pour la santé et de promotion de produits de Marketing Social. C’est un des deux projets bilatéraux de cinq ans financé par l’Usaid. KJK opère dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Mopti et Gao. Aussi, KJK vise à susciter des améliorations durables dans la santé par l’utilisation accrue de services de santé à grand impact et l’adoption de comportements sains.
En effet, 41% des femmes en âge de procréer ont fait 4 CPN au cours de leur dernière grossesse ; seule une femme sur quatre (25 %) a fait sa première visite avant le quatrième mois de grossesse ; 25% des femmes ayant eu une naissance vivante au cours des trois années ayant précédé l’enquête n’avaient pas reçu de soins prénatals…
Ladite campagne, qui s’étendra sur une période de 3 à 6 mois, mettra l’accent sur la réduction de la mortalité maternelle en améliorant la demande de planification familiale, ainsi que les services de santé maternelle, à travers le changement social et comportemental et la fourniture de services de santé ainsi que de produits sanitaires. La campagne ciblera particulièrement la famille et elle a pour objectif de permettre aux femmes de prendre des décisions de santé pour elles-mêmes, leurs enfants, ainsi que l’ensemble des membres de la famille.
Pour la directrice adjointe de l’équipe santé de l’Usaid, Karen Koprince, bien que les dix dernières années, le Mali ait connu une amélioration notable en santé maternelle et néonatale, il reste encore beaucoup à faire… « Nous sommes ici, aujourd’hui, pour nous dédier, à nouveau, à tous ces efforts importants afin de sauver la vie des mères et des nouveaux nés. Cette campagne nationale « Jigisigi » peut aider à sauver des vies par des interventions simples telles que les soins prénataux, l’accouchement en milieu hospitalier et la planification familiale… », a affirmé Karen Koprince.
Le représentant du Ministre en charge de la santé, Dr Mohamed Berthé a indiqué que selon la dernière enquête démographique de santé, un dixième des enfants malien meurt avant d’atteindre l’âge de cinq ans. « Plus d’un tiers des décès parmi les enfants de moins de cinq ans intervient courant les 28 premiers jours de sa vie. Ainsi, l’amélioration de la santé de nouveau-nés reste un élément important de la réduction de la mortalité infantile », indique-t-il.
La campagne nationale de « Jigisigi » se déroulera sur plusieurs phases dont la première est consacrée à la planification familiale visant à contribuer de façon durable à la réduction de la mortalité maternelle. Durant cette phase des actions médiatiques, communautaires et sur les réseaux sociaux seront menées, notamment : des diffusions de spots TV Ortm et Africable, dans la salle cinéma Babemba et au niveau des Hôpitaux ; des spots radios sur radios à envergure nationale ; des affiches sur les panneaux routiers ; des prestations théâtrales en tournée à Bamako, Kayes, Koulikoro, Sikasso et Mopti…
MS