Le livret des Jeunes ambassadeurs de la lutte contre le paludisme a été officiellement lancé le 28 avril 2011 dans l’après-midi dans la cour de l’Ecole Fondamentale de Djélibougou, en Commune I du District de Bamako. Mme le ministre de la Santé, Diallo Madeleine Ba et son homologue de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales, le Pr Salikou Sanogo, ont co-présidé la cérémonie en compagnie de l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Mali, Mme Gillian A. Milovanovic.
L’initiative de ce livret revient au Projet Santé Keneya Ciwara II, mis en oeuvre par l’ONG internationale Care au Mali, le Groupe Pivot Santé Population, IntraHealth International et le Centre des programmes de communication de l’Université John Hopkins. Financé par l’USAID, le projet ambitionne d’améliorer l’utilisation des services de santé communautaires de qualité à grand impact et d’assurer l’adoption des pratiques familiales essentielles au niveau des ménages. Dans le cadre de la lutte contre le paludisme, Keneya Ciwara assure la promotion de l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide, le recours précoce aux soins en cas de maladie et la prévention du paludisme chez les femmes en grossesse.
En collaboration avec le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) et les Centres d’animation pédagogique (CAP), Keneya Ciwara s’attelle à impliquer les jeunes scolaires dans l’information et la sensibilisation des ménages sur les aspects-clés de la lutte contre le paludisme.
C’est ainsi qu’a été élaboré le livret qui vient d’être officiellement lancé et qui a été remis aux premiers Jeunes Ambassadeurs contre le Paludisme. Ceux-ci ont été sélectionnés après des leçons-modèles sur le paludisme qui ont été dispensées dans les établissements scolaires qu’ils fréquentent.
Dans le cadre de Keneya Ciwara, ce sont plus de 7 000 élèves de 55 écoles, réparties sur l’ensemble du pays, qui ont reçu des formations relatives au paludisme. L’USAID, qui fête actuellement le cinquantenaire de sa présence au Mali, y a consacré 16 500 000 dollars sur trois ans, couvrant 35 districts sanitaires. Objectif: faciliter l’adoption de comportements adéquats en matière de santé par les ménages, en priorisant les acteurs communautaires de tout type pour la transmission des compétences et connaissances nécessaires.
MSF Belgique dévolue ses activités au Mali à l’AMCP
Après 27 ans de présence dans notre pays, Médecins Sans Frontières Belgique quitte le Mali, non sans avoir assuré la dévolution de ses tâches à l’Alliance Médicale Contre le Paludisme (AMCP), une association nationale qui regroupe un nombre important de nationaux ex-salariés de MSF Belgique. Très satisfait des résultats obtenus à l’issue des différents programmes mis en oeuvre au Mali, MSF Belgique se retire, en n’omettant pas de préciser que sa jumelle, MSF France, reste, principalement à Koutiala. Forte des expériences menées en étroite collaboration avec nos autorités, l’ONG sanitaire a décidé de passer le relais à une structure malienne de la société civile, laquelle sera fortement appuyée par l’ONG ALIMA, siégeant à Montreuil en France, pour la collecte des fonds nécessaires à la pérennisation de ses activités. MSF Belgique a travaillé dans les magasins santé, la construction, l’équipement ou la rénovation de structures de formation ou de soins, la lutte contre les épidémies, la gestion et le financement des centres de santé, la formation du personnel médical, la santé oculaire et la prise en charge des fistuleuses. L’un de ses projets-phares est celui relatif à la prise en charge du paludisme par l’utilisation de CTA et sur la base de tests de diagnostic rapides (TDR) à Kangaba, qui s’est prolongé par un travail sur l’accessibilité financière et géographique aux SSP pour les populations les plus vulnérables.
Ramata Diaouré