Afin d’avoir des meilleures conditions de travail, de doter certains centres hospitalo-universitaires du Mali d’appareils adéquats en faveur de la satisfaction des besoins des malades, de rehausser les plateaux techniques, certains comités syndicaux relevant du Syndical National de la Santé, de l’Action Sociale et de la Promotion de la Famille (SNS-AS-PF), en collaboration avec d’autres comités du Syndicat National des Travailleurs des Hôpitaux et des Structures Sanitaires (SYNATRAHASS) ainsi que les comités CHU Gabriel Touré, du Poing G, de l’Hôpital du Mali, de l’hôpital Dermatologique et de l’hôpital de Kati, avaient décidé d’observer une grève de 240 Heures. Mais c’est le CHU Gabriel Touré et l’hôpital Dermatologique qui ont finalement observé la grève de 240 heures à partir d’hier lundi 01 mars 2021 à partir de 00h et s’achèvera jusqu’au vendredi 13 mars 2021 à 00H.
Issoufi Maiga, chargé de mission en charge du Dialogue social au ministère de la santé, a indiqué que ce n’est pas le Syndicat National de la Santé, de l’Action Sociale et de la Promotion de la Famille (SNS-AS-PF) qui est en grève, mais certains comités qui relèvent de ce syndicat. Sur le préavis que nous avons reçu, il y avait cinq hôpitaux : le CHU Gabriel Touré, le CHU Point-G, le CHU de Kati, l’hôpital du Mali et l’hôpital Dermatologique, mais force est de constater aujourd’hui que le préavis n’est soutenu que par le CHU Gabriel Touré et l’hôpital Dermatologique. Sur les cinq structures citées, il n’y a que deux qui ont soutenu le préavis de grève et le service minimum est assuré au sein de ces structures sanitaires. « On constate même que les gens travaillent, car les services sensibles comme les urgences, l’imagerie médicale travaillent et on constate aussi que le service minimum est assuré. Mais au CHU Gabriel Touré, le constat est que l’affluence habituelle n’y est pas au niveau des consultations », a-t-il précisé. Issoufi Maiga a aussi fait savoir que le Syndicat des Médecins du Mali (SYNEMA) n’est pas signataire du préavis de grève. Il a informé que les négociations ont commencé depuis le mercredi dernier et c’est jusqu’au vendredi vers les environs de 17 heures que les syndicats ont rompu le Dialogue. Au moment de la rupture, ils avaient traité six points et il y avaient un point d’accord, un point d’accord partiel et quatre points de désaccord. Signalons que le préavis a été déposé le lundi 15 février 2021 sur la table du nouveau gouvernement dirigé par Moctar Ouane et contient plusieurs points à savoir : rendre effectives les mesures de sécurité et de motivation du personnel dans le cadre de la lutte contre l’épidémie à coronavirus ; mettre le personnel Bi-appartenant lésé dans ses droits en payant intégralement leurs arrières d’émoluments, intégrant lesdits émoluments dans leur salaire, en uniformisant et en révisant la convention hospitalo-universitaire en y associant tous les acteurs ; parachever le processus d’intégration dans la fonction publique de l’Etat du personnel contractuel dont les dossiers ont déjà été traités en tenant compte de leur nouvelle situation administrative et en régularisant la situation de ceux déjà intégrés ; rendre effective la prise en charge gratuite des soins médicaux et du médicament pour le personnel socio-sanitaire assujetti à L’AMO conformément aux engagements et aux textes ; ces émoluments dans toutes les structures ; du remboursement intégral et sans délai des primes de fonctions spéciales prélevés sur les salaires du personnel Bi-appartenant ; améliorer les conditions de travail des CHU et hôpitaux concernés par le recrutement du personnel qualifié, l’amélioration et l’adaptation des plateaux techniques en tenant compte de nouveaux défis sanitaires ; rembourser intégralement les primes de fonctions spéciales prélevées et procéder à l’augmentation substantielle de ces primes de fonction spéciale ainsi que les primes de garde et des primes de monture ; se pencher sur la problématique du foncier (Point G, hôpital Gabriel Touré), de la révision du plan de formation et de carrière des agents de santé, du payement des primes covid-19 dans les centres de prise en charge, de la gestion efficiente et consensuelle des ressources allouées aux services de santé, de l’application du décret concernant les actes personnalisés dans les structures publiques.
Moussa Samba Diallo