Principale cause de la cécité d’origine infectieuse dans le monde, le trachome n’est plus un problème de santé publique au Mali, a indiqué une communication présentée par le ministre malien de la Santé et du Développement social au conseil des ministres du mercredi 10 mai 2023.
Au Mali, la Direction générale de la Santé et de l’Hygiène publique (à travers le Programme national de Santé oculaire) lutte contre trachome (cette maladie évitable) en mettant en œuvre la stratégie «CHANCE» approuvée par l’OMS. Il s’agit d’une approche multidimensionnelle qui comprend la chirurgie, l’antibiothérapie, le nettoyage du visage et le changement de l’environnement.
«Après plus de 20 ans de mise en œuvre de la stratégie CHANCE, la prévalence du trachome actif chez les enfants de 1 à 9 ans dans les District sanitaires du Mali a atteint le seuil de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), moins de 5 %. Quant à la prévalence de la principale complication cécitante, trichiasis trachomateux, elle est passée sous le seuil recommandé par l’OMS qui est de 0,2 % chez les adultes de 15 ans et plus», a indiqué le ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré, dans sa communication.
Le Mali devient ainsi le 7e pays africain à avoir réalisé l’élimination du trachome en tant que problème de santé publique et le 17e pays dans le monde. A noter que le trachome se transmet par contact direct ou indirect avec l’écoulement oculaire ou nasal des personnes infectées, en particulier les jeunes enfants qui forment le réservoir de l’infection. Il est également transmis par certaines espèces de mouches qui ont été en contact avec les yeux ou les écoulements du nez de personnes infectées.
Moussa Bolly
