La fièvre typhoïde est une maladie qui fait beaucoup de bruit et affecte énormément la santé des populations. Elle est le plus souvent courante dans des endroits où l’assainissement est médiocre et où l’eau potable fait défaut. À savoir que la maladie est très contagieuse et demeure un problème de santé publique dans les pays en voie de développement, précisément en Afrique et au Mali. Le Dr Seydou DIASSANA de la clinique ‘’Kassambara’’ de Doumanzana a bien voulu nous donner plus d’informations sur la pathologie.
La fièvre typhoïde survient le plus souvent dans des zones où l’hygiène est précaire et frappe principalement les pays en voie de développement. Touchant chaque année plus de 21 millions de personnes dans le monde, cette maladie bactérienne est responsable de plus de 200.000 morts selon l’OMS. Selon le Dr DIASSANA, la fièvre typhoïde est dû principalement à une bactérie salmonella typhi (To ou Th) qui se propage habituellement par l’ingestion d’eau ou d’aliments ayant subi une contamination fécale (selle) d’origine humaine ou d’une transmission directe de personne-à-personne. Une fois la bactérie ingérée, elle se multiplie et passe dans la circulation sanguine. Et le docteur d’indiquer par la même occasion que la fièvre typhoïde est très souvent confondue avec le palu, à cause de la ressemblance des symptômes. Sauf qu’à la différence des symptômes aléatoires du paludisme, explique-t-il, la pathologie se distingue par une forte fièvre constant dépassant les 39°, en plus des céphalées (maux de tête), douleurs abdominales (maux de ventre), vomissements sévères, courbature générale. Dans les formes bénignes, poursuit-il, l’état reste stationnaire pendant une quinzaine de jours puis la convalescence dure plusieurs semaines, tandis que les formes plus graves peuvent se caractériser par des complications au niveau du système digestif, du cœur ou du cerveau. «La fièvre typhoïde peut être fatale en l’absence de traitement», prévient le Dr DIASSANA, ajoutant que sa persistance peut entraîner la mort du patient faute de traitement diligent.
On peut traiter la fièvre typhoïde au moyen d’antibiotiques, en réduisant notamment le risque de mortalité à moins de 1% par «une antibiothérapie appropriée». «Les fluoroquinolones (ciprofloxacine) et les céphalosporines de troisième génération sont des antibiotiques de choix pour traiter les fièvres typhoïdes», précise notre interlocuteur, en insistant au passage sur les causes liées au mauvais comportement des gens, à l’insalubrité et au problème d’hygiène. Pour ce qui est de la prévention, le Dr Seydou DIASSANA conseille le lavage des mains à l’eau et au savon avant de cuisiner et après chaque passage aux toilettes, d’éviter la consommation de produits alimentaires (poisson, viande, volaille, lait) crus ou peu cuits, la désinfection des fruits crus, ne pas utiliser les sources de breuvage que les animaux, la désinfection de l’environnement immédiat et la vaccination anti-typhoïdique
Aly Poudiougou