La coopération médicale sino malienne se porte bien. Elle se consolide même au quotidien par des actes d’amitié, de soutien et de solidarité.
La Chine a, une fois de plus, confirmé sa volonté d’œuvrer au raffermissement de cette coopération et, dans le cas d’espèce, d’accompagner les efforts de lutte contre le paludisme dans notre pays. Elle vient ainsi d’offrir un lot de médicaments antipaludiques à notre pays. La cérémonie, présidée par le ministre de la Santé, Mme Diallo Madeleine Bâ, s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de Chine, Cao Zhongming, du directeur général de la Direction de la pharmacie et du médicament (DPM), le Pr Ousmane Doumbia, du directeur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), le Dr Klénon Traoré et de nombre d’invités. Les 200 millions de Fcfa et plus de médicaments antipaludiques à base d’artémisinine, sont constitués d’ampoules d’arthémether injectable 80 mg et d’ampoules d’artésunate injectable de 60 mg. Ces molécules aideront la prise en charge des cas de paludisme, notamment dans les couches vulnérables.
Le paludisme représente un fréquent motif de consultation dans nos établissements de santé. Il touche plus les enfants, notamment la tranche d’âge des moins de 5 ans, et les femmes enceintes. Les pouvoirs publics qui mesurent la gravité du phénomène, multiplient les initiatives et les actions de lutte contre le paludisme. Ils ont ainsi décrété la gratuité des combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (CTA) pour les enfants de moins de 5 ans et de la sulfadoxine peryméthaminine (SP) pour les femmes enceintes, dans le cadre de la prise en charge de la maladie. Le ministre de la Santé a, naturellement, salué ce don de médicaments antipaludiques qui atteste, une fois de plus, de la solidité de nos relations avec la Chine. Pour Mme Diallo Madeleine Bâ, le premier intérêt du don est qu’il est constitué de molécules dérivées de l’artémisinine qui sont les principes actifs de dernière génération pour la prise en charge du paludisme. Le deuxième intérêt est que la forme injectable permet le traitement d’urgence des cas de paludisme non compliqué.
L’ambassadeur de Chine a rappelé la détermination de nos deux peuples à œuvrer dans le cadre de la coopération médicale. Ce don est une contribution active dans le domaine de la santé, a indiqué Cao Zhongming. Les deux personnalités ont ensuite signé les documents qui matérialisent ce don. Et le l’ambassadeur de chine a ensuite remis symboliquement un échantillon de ces antipaludiques au ministre de la Santé. La Chine est très présente dans le cadre de la lutte contre le paludisme qui reste une endémie majeure en Afrique. Après la construction de l’Hôpital du Mali, la création du centre de recherche sur le paludisme de l’hôpital de Kati et de multiples dons de médicaments, la Chine continue de mettre à notre disposition des équipes médicales. Celles-ci participent à l’amélioration des capacités de notre pays en matière de diagnostic et de prise en charge.
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UN NOUVEAU BLOC ADMINISTRATIF POUR L’INRSP
Dans le cadre du renouveau de l’action publique, les pouvoirs publics s’emploient à répondre à l’exigence de qualité en matière d’infrastructures. Une multitude de nouveaux locaux administratifs est là pour le confirmer. Depuis lundi, on peut inscrire sur cette longue liste de réalisations, le nouveau bloc administratif de l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP) inauguré par le ministre de la Santé, Mme Diallo Madeleine Bâ. La coupure du ruban symbolique s’est déroulée en présence du directeur général de l’institut, le Pr Flabou Bougoudogo, du maire de la Commune II, Youssouf Diallo, de l’ancien ministre de la Santé, Ngolo Traoré, des anciens directeurs de l’établissement et de nombre d’invités. Le bel immeuble est bâti sur une superficie de 482 mètres carrés. Il est construit sur 4 niveaux soit (R+3) pour un coût global d’un peu plus de 539 millions de Fcfa, entièrement financé sur budget d’Etat, notamment le budget spécial d’investissement (BSI). Le nouveau bloc administratif de l’INRSP comporte 43 bureaux. Les travaux de génie civil ont été exécutés par l’entreprise Mali-Sud BTP et la conception architecturale faite par le bureau d’études architecturales Pyramidion. Le contrôle des travaux a été assuré par la Cellule d’exécution du programme de réalisation des infrastructures sanitaires (CEPRIS) et le bureau d’études techniques et de gestion de projets (BEGET).
Le ministre de la Santé a expliqué que ce bloc administratif répond à une demande des administrateurs de l’INRSP, mais aussi à une exigence du projet d’établissement de l’institut (NDLR il s’agit d’un projet quinquennal qui fixe les objectifs à atteindre et les moyens à mobiliser pendant la période). Mme Diallo Madeleine Bâ a précisé que le plan de développement de l’institut, mis en œuvre en 2010, prévoit pour l’exercice 2011 l’élaboration d’un plan de sécurité, visant à sécuriser le personnel et les populations en séparant l’accès de l’administration de celui des laboratoires d’analyses biologiques. L’INRSP est la première institution de recherche du secteur public dans le domaine de la santé. Il a été créé en 1981 pour répondre aux besoins nationaux en matière de recherche en santé publique. L’institution qui se porte bien, possède donc désormais un bloc administratif dont le ministre de la Santé a apprécié la fonctionnalité. Son directeur général a jugé que l’intérêt de la recherche pour la santé est matérialisé par le bâtiment. Flabou Bougoudogo a remercié les entreprises de construction, de contrôle et bureau d’architecture pour la qualité de l’œuvre réalisée. Ces deux interventions ont été précédées de celles du maire de la Commune II. Youssouf Diallo a estimé que l’INRSP, en 30 ans d’existence, avait tenu les promesses au plan professionnel.