Santé : un flou artistique sur le sort des médecins-CES

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Depuis plusieurs mois, un flou artistique est entretenu sur le sort des médecins-Ces (Médecins en certificat d’études de spécialisation) dont la formation est prise en otage par un jeu de ping-pong entre le ministère de l’Enseignement supérieur, le Rectorat de l’université des Sciences, techniques et technologies (Usttb) et la Faculté de médecine. D’où l’organisation d’un sit-in, la semaine dernière, devant le Rectorat de l’Usttb pour tirer cette affaire au clair.

 

 

En effet,  ils sont plus de 450 médecins-Ces à se battre depuis plusieurs mois, pour réclamer les 300.000 F que l’Etat doit verser, par personne, pour sa formation. Mais en vain.

 

 

Réunis à travers l’Am-Ces (Amicale des médecins en Certificat d’études de spécialisation),  leur ultime action a été ce sit-in dont  l’objectif  était de  rencontrer le Recteur de l’Usttb afin de tirer  la situation au clair, une bonne fois pour toute.

 

 

Selon le secrétaire général de l’Am-Ces, Dr Daouda Sangaré, cette rencontre devant le rectorat de l’Usttb s’explique par le fait  que leur  problème se trouve à ce niveau.

 

 

« Après les différentes  réunions que nous avons eues avec les négociateurs, il nous a été dit que le problème se trouve à ce niveau parce que le rectorat devrait faire sortir une note de service demandant aux encadreurs de reprendre les activités car  le ministère a pris l’engagement de prendre en charge notre situation. Mais jusque-là, cette lettre demeure lettre morte. », a expliqué Dr Sangaré.

 

 

Il a ajouté : « Tout  ce que nous faisons, c’est de réclamer nos droits au  pays parce que si nous terminons cette formation, nous allons le servir nulle part où nous irons. ».  Selon lui, au Mali, il y a une crise de médecins spécialistes. Et à l’issue de cette formation, ils constitueront la relève en matière de santé au Mali.

 

 

Il a ajouté que lors des négociations, le Recteur  leur avait  demandé de rédiger une note pour présenter des excuses aux encadreurs, suite à leurs nombreux mouvements de protestations : Marches, grèves…..

 

 

Par respect pour le Recteur et les religieux, indique-t-il, ils ont fait cette lettre  le 12 avril passé sans que cela soit suivi par la reprise des activités de formation.

 

 

A l’en croire, ce sit-in avait  pour objectif d’informer l’opinion nationale et internationale de ce qui se passe réellement. Car,  le ministère même a promis d’avancer les premiers fonds concernant la prise en charge de leur formation.  Aussi, ils ont constaté des irrégularités sur leur liste où des noms de nombreux camarades ont été  omis, d’autres pris en charge deux fois par l’Etat et des partenaires. Mais aussi, des camarades renvoyés depuis environ trois ans  qui ont leurs noms sur la liste. Ils ont signalé que d’autres sont omis expressément. Bref, une liste différente de celle qu’ils ont établie à la demande du Recteur de l’Usttb.

 

 

Une situation face à laquelle, ils ont interpellé les plus hautes autorités du pays afin que  tous les camarades dont les noms ont été omis soient réintégrés et qu’ils soient mis rapidement dans leurs droits, car leur absence dans les hôpitaux est très dommageable pour les malades.

D. Diama

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