Santé : face à la résistance des parasites du paludisme aux traitements, l’OMS recommande

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Dans le monde, les parasites du paludisme développent une résistance de plus en plus accrue aux traitements antipaludiques. Face à cette situation, l’OMS publie un nouveau rapport, jeudi 19 novembre 2020 pour attirer les attentions sur non seulement les outils utilisés pour mesurer l’efficacité et la résistance aux soins antipaludiques, mais aussi sur les activités nécessaires pour diminuer l’impact de la résistance aux médicaments antipaludiques sur la santé publique. Ce rapport fournit plusieurs recommandations.

En 2018, près de 228 millions de cas de paludisme ont été détectés dans le monde. La même année, 405 000 personnes en sont mortes, selon les données du nouveau « Rapport sur l’efficacité des médicaments antipaludiques, la résistance et la réponse » de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « La résistance aux médicaments antipaludiques remet en question notre capacité à sauver des vies menacées par le paludisme et à éliminer le fardeau que le paludisme impose aux individus et aux sociétés », précise-t-on dans ce rapport de 78 pages publié en version anglaise.

Cette résistance aux traitements antipaludiques vient d’une « couverture imparfaite » et de la qualité des interventions antipaludiques, selon l’OMS.   « Le diagnostic correct n’est pas toujours fourni, les médicaments sont parfois mal utilisés, certains patients peuvent ne pas avoir accès à des traitements de qualité et la couverture de la lutte antivectorielle peut rester faible pour certaines populations clés », lit-on dans ce document. Selon les auteurs de cette étude, ces facteurs expliquent l’adaptation accrue des parasites du paludisme aux médicaments.

Après avoir jeté du discrédit sur l’efficacité des traitements antipaludiques ainsi que leur utilisation, ce rapport offre des pistes de solution. « Pour prolonger l’efficacité des médicaments actuellement utilisés, il faudra remédier aux lacunes en matière de qualité et de couverture des interventions antipaludiques ».Ce n’est pas tout, l’OMS recommande également d’« ajouter des activités spécifiques qui pourraient aider à minimiser le risque de résistance aux médicaments et à limiter les conséquences pour la santé publique lorsque la résistance aux médicaments émerge et se propage ».

Pour prouver la nécessité de cette surveillance de l’efficacité et de la résistance des médicaments antipaludiques, l’Organisation mondiale de la santé indique qu’elle permet la détection précoce de la résistance. Une détection « qui permet à son tour une action rapide pour prévenir sa propagation et limiter l’impact sur la santé mondiale », souligne-t-on. En un mot, cette mesure contribuera à l’amélioration des soins prescrits aux patients, de réduire le risque et l’impact de la résistance aux médicaments. Selon l’OMS, les pays et leurs partenaires doivent travailler à fournir des données de qualité à jour sur l’efficacité des traitements recommandés dans le but de s’assurer que « les patients reçoivent un traitement efficace ».

Composé de cinq chapitres et un résumé, ce rapport de l’OMS fournit un aperçu global des outils utilisés pour surveiller l’efficacité et la résistance des médicaments dans le monde. Il donne également un résumé des activités nécessaires pour minimiser l’impact de la résistance aux médicaments antipaludiques sur la santé publique. Dans ce rapport, on découvre également un examen des données recueillies de 2010 à 2019 dans la base de données de l’Organisation mondiale de la santé    (OMS) sur l’efficacité et la résistance des médicaments antipaludiques.

Fousseni Togola

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