Santé : Des évacuations sanitaires en Tunisie en cause

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Depuis quelques années, la Tunisie est devenue la destination privilégiée de nombreux Maliens. Ils y vont pour faire soit des contrôles médicaux périodiques, soit pour des soins de toutes natures. Le plateau technique, le professionnalisme des médecins, la qualité des soins et l’environnement dans ce pays du Maghreb sont autant de raisons qui poussent nos compatriotes et même d’autres ressortissants de pays africains à aller se faire soigner en Tunisie. Mais, l’afflux des malades vers Tunis, Monastir, Sousse et d’autres villes tunisiennes, s’explique surtout par la politique (agressive) de communication déroulée depuis plus d’une dizaine d’années. Cette politique, œuvre des cliniques, a contribué à établir un véritable « pond sanitaire » entre la Tunisie et le Mali.

Cependant, la belle réputation des structures de santé de ce pays risque d’être entachée par le comportement de certaines personnes dont le seul souci semble être l’appât du gain sur le dos des patients et de l’Etat malien, à travers  des départements ministériels qui évacuent leur personnel malade. Cas du ministère de la Défense qui envoie régulièrement des soldats se faire soigner dans une clinique à Monastir. Selon des témoignages, un véritable scandale, sur fond de magouille, entoure les évacuations sanitaires en direction de cette ville. Ainsi, cette clinique privée, pratiquement en banqueroute et hors norme, aurait, par le truchement de complicités, réussie à obtenir des marchés pour l’évacuation de nombreux militaires (officiers et sous-officiers). Il s’agit là de juteux contrats de prestation qui profitent à la fois à la clinique, à des transitaires ainsi qu’à des agents du département de la Défense. Or, il semble que la clinique en question n’obéît à aucune norme. Aussi, la qualité des soins laisse à désirer. D’après un témoin, cette clinique est « un mouroir » pour tous les patients qui y sont en traitement. Récemment, un officier supérieur hospitalisé sur place a précipitamment quitté la clinique incriminée pour poursuivre son traitement dans une structure plus appropriée. « Je ne suis pas venu ici pour mourir, loin de ma famille », aurait-il lancé.

En réalité, il semble que certaines structures (cliniques privées), faute de clientèle sur place en Tunisie ont jeté leur dévolu sur le Mali. Dès lors, la porte est ouverte à toutes les tentations au prix de la santé des malades. Ceux-ci vont alors dans ces cliniques (à l’abandon) pour souffrir, voire mourir ; et n’ont pas pour guérir.

Sambou Diarra   

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10 COMMENTAIRES

  1. Les Tunisiens et le Marocains profitent de ce marché juteux des Maliens malades.
    Ils demandent même à être payés en €uros.
    Normal. Le Mali peut doter son président d’un Avion, de 35 ministres avec des mercedes pour tout le monde, avoir des fonctionnaires milliardaires mais incapable de soigner une simple fracture du bras ou de la jambe.
    Personnel médical mal ou non formé avec une carence d’équipement élémentaire le tout dans une impunité invraisemblable.
    Nos hôpitaux sont des mouroirs.
    Tous les ministres et anciens ministres vont se soigner à l’étranger.
    Le Président a pour cela un Avion à sa disposition avec son équipage ptrêt à s’envoler pour paris au moindre rhume.
    Toutes celles et ceux qui ont un peu de moyen s’envolent à l’exterieur pour se soigner. Le reste des Maliens s’en remettent à Dieu et aux charlatant pour se soigner.
    Ainsi va ce pays.
    Bè bi ba bolo.

  2. Comme au Maroc, au commencement les choses allaient bien en Tunisie. Cependant, ce sont des maliens médecins ou non qui mettent les arabes au parfum des possibilités de magouilles. Ensuite, Les intermédiaires sont nombreux et cela grève le coup et la qualité du traitement. Il y a au Mali comme à Tunis des maliens tout bord qui orientent les malades et leurs parents sur des cliniques spécialisées dans l’arnaque qui leur reversent un bakchich consistant. A la polyclinique de Rabat, ce fut pareil avant que les maliens ne l’abandonnent pour Tunis. Des cliniques comme “les berges du lac” sont réputées pour ce genre de pratiques. En effet, dans cette clinique il y a un médecin généraliste du nom de “Dahalia” qui reçoit les patients de l’Afrique pour des prestations tirées par les cheveux. Je l’ai coincé personnellement lors d’une évacuation sanitaire étant moi même docteur vétérinaire.
    Par ailleurs, nous sommes obligés d’aller ailleurs pour nous soigner à cause de la faible technicité de bon nombre de nos médecins qui sont les produits de nos années blanches depuis 1990. Même si le plateau technique est performant par endroit, nos médecins font parfois une mauvaise interprétation de l’imagerie médicale et font en conséquences des diagnostics erronés. Il n’est pas rare de voire nos médecins prescrire à tour de bras et sans analyses au préalable une longue liste de médicaments qu’on vous demande de jeter à la poubelle dès votre arrivée dans les cliniques de Dakar, Abidjan, Tunis, Rabat, Paris et ailleurs. Alors, la faute à qui? On ne va pas ailleurs se soigner seulement par ce qu’on a beaucoup d’argent; on va aussi pour sauver sa vie.

  3. Des complexés!
    Ils veulent montrer leurs statuts de haut rang social en partant à l’ extérieur.
    Dire que le MALI ne dispose pas de plateau technique hospitalier acceptable dans nos cliniques est archi faux.
    Le malien étant connu,dans le monde entier ,pour son sens des affaires,il serait très étonnant qu’ aucun malien ne profite de ce marché tunisien.
    Si ce n’est pas fait,c’est lié plus aux comportements complexés de nos compatriotes qu’ à l’indisponibilité de nos hommes d’affaires.
    Aucun homme d’affaire n’investira,si le marché n’est pas disponible.

  4. On profite de tout au Mali. Tout est vu comme business! Les hôpitaux de l’armée devraient être exemplaires et pour ne rien envier aux autres hors du Mali. Quelle est cette armée qui évacue constamment ses soldats dans d’autres pays pour soins!?

  5. Salam, si le Mali avait su gérer ses propres structures, les maliens allaient rester se soigner chez soi. Mais Hélas! Mon pays va mal (éducation, santé,social) rien ne tient la route, aucun secteur n’ échappe à la détérioration sauf maman magouille et ses enfants. Beh bi iba bolo .

  6. les PEUPLES MALADES de la religion musulmane, l’hopital n’est la tombe!
    L’ISLAM EST UNE MALADIE INCURABLE !

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