Le nombre insuffisant des structures de santé et le manque de moyens des populations amènent à des souffrances doubles ou triples.
Malgré les efforts du ministre Michel Hamala Sidibé pour assainir le milieu de la santé et particulièrement celui de l’ouverture des cliniques privées et des officines privées, les populations se plaignent toujours des lacunes dans ce domaine.
De sources crédibles, c’est le Premier ministre chef du gouvernement qui a récemment instruit au ministre de la Santé des affaires sociales, Michel Sidibé, de prendre des mesures vigoureuses pour fermer les établissements de soins inappropriés ou n’ayant pas reçu l’autorisation dans ce sens. Cette instruction a conduit les autorités sanitaires à lancer des enquêtes sur le terrain et à procéder à la fermeture de certaines cliniques dans certains quartiers de Bamako. Ce qui se poursuivra à l’intérieur du pays.
Seulement cette mesure salutaire a aussi réduit le nombre de centres de soins de santé pour les populations avoisinantes. Surtout que certaines familles avaient déjà noué des sortes de conventions avec ces cliniques afin de se faire consulter ou de suivre des soins. Il urge donc à l’Etat de revoir rapidement cet aspect de ces mesures de …salubrité publique.
Par ailleurs, certaines sources estiment que les motivations derrière la fermeture de certaines cliniques sont trop peu objectives : l’on parle par exemple de conflit d’intérêt, de concurrences entre les promoteurs de ces cliniques, etc.
L’autre fait est que l’on note en commune VI du district de Bamako par exemple la fermeture d’une clinique à qui des choses sont reprochées et une autre qui est épargnée alors qu’elle est très peu recommandable en terme de cadre de vie et d’hygiène. Dans cette dernière, en soirée, le patient ou le visiteur est en combat permanent contre les moustiques qui inondent les lieux. Ici, les poubelles aussi débordent, les arbres et les fleurs sont exubérantes, d’où la meute de moustiques… Et c’est dans cet environnement où le patient vient se soigner. Le patient hospitalisé doit tenir un chasse-mouche ou un chasse-moustique, tant les ventilos n’arrivent plus à déranger ces sales bêtes…
Par ailleurs, nos Asaco, les associations de santé communautaires sont le lit même des maladies (cafards, moustiques, mouches, rats, souris peuplent les lieux) et les agents qui y opèrent laissent à désirer en terme d’hygiène. Qui sont-ils d’ailleurs ? Quelques fois des adolescents ou des jeunes qui, visiblement, considèrent la médecine comme un métier à apprendre. Pour la plupart à peine titulaire du DEF, ces « apprentis infirmiers ou aides-soignants » sont ceux qui sont chargés de faire des injections des perfusions et autres. Pour quels résultats ? Dommage !
On se meurt dans nos structures de santé. On y va souffrant, mais il est probable qu’on y ramasse d’autres maladies. Le ministre de la Santé est plus qu’interpellé !
Bruno D SEGBEDJI