L’Association malienne de la biosécurité et de biosureté (AMBIOS) a organisé un atelier de validation d’avant-projets de textes sur les modifications à apporter à la législation et la réglementation sur la biosécurité au Mali. Ledit atelier de deux jours a débuté le mercredi 27 mars 2019, au Grand hôtel de Bamako.
En effet, depuis les 18 et 19 janvier 2017, le groupe national de travail (GNT) avait été mis en place sur la biosécurité, composé de quinze membres.
À cet effet, le président de l’AMBIOS, Pr Djibril Sangaré, a déclaré que ledit projet vise à doter le Mali d’un projet d’instrument juridique et administratif pour prendre en charge les questions liées à la gestion globale des risques biologiques. C’est un projet que l’AMBIOS a développé en étroite collaboration avec la Fédération Internationale des Associations de Biosécurité (IFBA), et a bénéficié du financement des Affaires Mondiales Canada (AMC).
Selon lui, ce projet a également bénéficié dans sa première phase de l’appui technique de l’Agence de Santé Publique du Canada (PHAC) et du consortium «Pen Management and Développement Consultants Ltd (PMDC)» du Kenya, le tout avec un accompagnement constant de l’Etat malien. Au cours de la présente Phase Il du projet, l’appui et l’accompagnement technique de ” Verification Research, Training and Information Centre” (VERTIC) ont contribué à renforcer les aspects techniques relatifs aux questions juridiques et réglementaires des différents textes du cadre.
Depuis le lancement du projet, plusieurs activités ont abouti à des documents de synthèse et des recommandations. Ces actions et activités ont été menées par le Groupe National de Travail constitué de membres provenant d’une dizaine de ministères clés, tous concernés par la question de biosécurité et de biosûreté, notamment le point focal du Règlement Sanitaire International (RSI) et, Principal Investigateur du programme de sécurité sanitaire mondial (GHSA), le représentant de l’Assemblée nationale, le coordinateur du cadre national de biosécurité sur la biotechnologie issu du processus de Cartagena, et d’autres acteurs de la Société civile.
Pour sa part, le représentant du ministre de Santé et de l’Hygiène publique, Adama Baridian Diakité, a salué les efforts combien considérables des autres départements ministériels impliqués dans la mise en œuvre du règlement sanitaire international à l’ouverture de l’atelier sur la validation des avant-projets de texte législatif.
À l’en croire, plus de 80% des pays dont le Mali ne répondent pas aux exigences du règlement sanitaire international. En vue de mettre en place les capacités essentielles pour combler cet écart du RSI, différentes stratégies ont été pensées ou sont en train d’être mises en œuvre dans le pays à savoir : le vaste chantier de réforme du système de santé engagé par le ministère de tutelle; la création et l’opérationnalisation d’un département des opérations d’urgence de santé publique; l’élaboration de différents plans multirisques par le département de la sécurité et de la protection civile; l’institutionnalisation et le lancement de la plateforme « Une Seule Santé » par le Premier ministre en juin 2018.
Aux dires du représentant du ministre, cette rencontre est un témoignage de sa fierté à cette jeune association qu’est l’Association Malienne de Biosécurité et biosûreté qui, avec une expertise avérée, est en train d’appuyer le Gouvernement à atteindre l’un des objectifs phares de l’Agenda de sécurité sanitaire mondiale, à savoir l’élaboration du cadre national de biosécurité et biosûreté.
Adama TRAORE