Santé, éducation, eau et assainissement: Le gouvernement au banc des accusés

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Interpeller les autorités de la transition sur les services sociaux de base afin qu’il œuvre pour le respect des droits humains. Tel a été l’objectif du forum de dialogue ouvert par les organisations de la société civile. C’était à la Maison des Aînés, le 15 novembre 2012.

Pour cet exercice d’interpellation, le Premier ministre s’était fait représenter par le ministre de l’instruction civique et des langues nationale, Bocar Moussa Diarra. Il avait à ses côtés, Maître Kadiatou Sangaré, la présidente du Jury, le représentant de l’assemblée Nationale,  le représentant du haut conseil des collectivités et celui du  médiateur de la République. Le représentant du premier ministre  a  dit aux organisations de la société civile tout l’intérêt que le gouvernement de la transition accorde à ce genre d’exercice. Selon le ministre Bocar Moussa Diarra, il ne peut  y avoir une démocratie forte, si elle n’est pas appuyée par une société civile forte. Cependant, il a rappelé les missions assignées à ce gouvernement de transition à savoir : la libération des zones du nord et l’organisation d’élections libres et transparentes. « Malgré ces missions spécifiques, le gouvernement ne saurait se détourner des préoccupations essentielles des populations en ce qui concerne les services sociaux de base (eau, éducation, santé) », a-t-il indiqué. Avant d’encourager  l’organisation de cet espace . « Nous avons besoin du suivi et l’interpellation de la société civile », a-t-il conclu. Certaines organisations de la société civiles comme l’Alliance contre la Pauvreté au Mali et la coalition des Alternatives Africaines Dette et Développement au Mali,  ont  tour à tour intervenues  pour expliquer leurs préoccupations.  Dr Touré Guidado,  coordinateur de l’Alliance contre la pauvreté , tout en reconnaissant les efforts déployés par le gouvernement malien pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement, a loué les efforts coordonnés qui ont été effectués par le biais de partenariats d’acteurs multiples pour faire en sorte que les populations maliennes soient soulagés de la pauvreté, qui est encore profonde, généralisée et aggravée dans de nombreuses régions du pays. Selon lui, il y a certains défis à relever pour réaliser certains OMD, notamment ceux relatifs à la santé maternelle et infantile, à une éducation de qualité , à l’eau et à l’environnement durable. Il dira que d’autres  questions sont  liées à la féminisation de la pauvreté, aux mariages forcés et précoces, à la violence sexuelle, au manque ou insuffisance d’agents qualifiés, à l’insuffisance de la représentation des femmes aux niveau des instances de décisions, notamment dans le secteur de la santé ou l’accès à l’information sur la planification familiale et la santé de la reproduction ainsi que l’insuffisance des droits liés à la sexualité et à la reproduction.

  Fakara FAINKE.

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