Santé de la reproduction : Oxfam s’engage

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Après la région de Ségou, l’Ong Oxfam et ses partenaires se sont retrouvés de nouveau à Bamako, la semaine dernière. Elle entend ainsi contribuer à répondre aux besoins spécifiques d’éducation et de santé et aux aspirations des enfants marginalisés et des jeunes en mettant l’accent sur les droits des filles et des jeunes femmes, dans le cadre de l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (Omd).  C’était en présence du ministre de l’éducation et de l’alphabétisation, Adama Ouane et du Directeur associé d’Oxfam, Moussa Faye.

« De nombreux jeunes du Mali ne maîtrisent pas les problèmes liés à la sexualité, le genre et même leurs droits fondamentaux. Ceci est dû à un certain nombre de préjugés souvent soutenus par la culture, les traditions et la religion. C’est ainsi que de nombreux jeunes et particulièrement des adolescents n’ont pas accès aux informations appropriées et sont par conséquent sujets à la vulnérabilité sexuelle dans un contexte social où il urge de faire face à ce phénomène. »   C’est par ce constat amer que le directeur associé d’Oxfam, Moussa Faye, a commencé son intervention. Selon M. Faye, le programme « My Rights, My Voice » dont l’objectif principal est de faire participer les enfants marginalisés et les jeunes à la promotion des leurs droits aux services de santé et surtout des filles, vient renforcer le travail existant en traçant des liens de causalité entre la sexualité précoce, la mauvaise qualité de l’éducation et les faibles taux d’achèvement et de scolarisation au niveau des jeunes et surtout des filles. « Oxfam est consciente que le droit à l’éducation est depuis deux décennies un domaine prioritaire pour le Mali et le pays a su assurer des progrès significatifs surtout en termes de scolarisation au premier cycle », a ajouté M. Faye. Avant de renchérir que projet, à travers sa composante apprentissage des compétences de vie, jouera un rôle important en termes d’information et de sensibilisation sur les questions de santé sexuelle et de la reproduction. Ce programme sera l’une des réponses que Oxfam Mali apporte pour contribuer aussi bien à l’amélioration de la qualité de l’éducation qu’aux défis qui se posent aux enfants et aux jeunes, plus précisément aux filles en termes de santé de reproduction surtout en ce moment de crise.

Pour le ministre de l’éducation, apparemment très fier du programme, une telle initiative de la part d’Oxfam ne saurait qu’être salutaire. Car elle vise à soulager les plus hautes autorités dans leurs actions.

Pour rappel, « My Rights, My Voice » est un programme multi-pays financé par la coopération suédoise dans huit pays à hauteur de 11 millions de dollar américain, dont 1,6 million pour le Mali.

Dramane Dembélé

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