Au total, 639 cliniques privées au Mali ne disposaient pas d’autorisation d’exploitation. C’est du moins ce que révèle un rapport de vérification d’audit de l’Inspection de la Santé. Cette vérification a été faite en 2020 et 2021. Le ministère de la Santé et du développement social leur donne un délai 2 mois pour se mettre en règle sous peine d’être fermées.
En effet, selon ledit rapport, sur 979 établissements de santé vérifiés en 2020 et 2021, au total 639 ne disposaient pas d’autorisation d’exploitation, soit 65,27% des cliniques. Celles qui ne parviennent se mettre en règle dans un délai de mois feront l’objet de fermeture ou de poursuites judiciaires.
Aussi, révèle ledit rapport, l’exploitation sans autorisation est une violation des dispositions de l’article 6 du décret n°91-106/P-RM du 15 mars 1991 portant l’organisation de l’exercice privé des professions sanitaires qui stipule : « Toute ouverture d’un établissement de santé privé, tout achat ou tout transfert d’un établissement de santé doit faire l’objet de l’octroi d’une licence d’exploitation délivrée par un arrêté du ministère chargé de la santé publique ».
En plus, précise le même rapport : « sur 1 443 personnels qualifiés exerçant dans les établissements privés visités, 686 ne disposent pas d’agrément, soit 47,57% en violation des dispositions de l’article 2 de l’arrêté n° 89-2728/MSPAS-CAB du 30 septembre 1989 fixant le délai de traitement des dossiers qui disposent que l’exercice à titre privé d’une profession sanitaire ou sociale est subordonné à l’obtention d’une autorisation d’exercice accordée sur décision du ministère chargé de la santé publique et des affaires sociales ».
Dans les jours à venir, la ministre de la Santé et du Développement social procédera au lancement officiel de l’opération « Hôpital, ami des malades et contrôle de conformité des établissements sanitaires privés », nous apprend les confrères de quotidien L’Indicateur du renouveau. Cette opération aurait pour objectif d’abord de sensibiliser afin que ces cliniques privées respectent les normes en vigueur, ensuite interviendra « La phase coercitive ».
En attendant, ces établissements des soins ont un délai de 2 mois afin de se mettre à jour.
Par ailleurs, les structures sanitaires publiques ne seront pas épargnées par cette opération. Le département en charge de la santé annonce qu’elles ne seront pas fermées, mais qu’il veillera à ce que l’accueil des malades ainsi que des conditions d’hygiène à l’intérieur et à l’extérieur des dites structures, et la réorganisation des services d’urgences existants soit améliorés.
L’annonce de cette nouvelle redonnera sans doute l’espoir à la population malienne qui a soif aujourd’hui des soins de qualité.
Fabrice Abdoul
Source : Plume Libre
Ne confondez pas clinique et cabinet de soin. Le nombre clinique n’atteint pas 600. Dites plutôt cliniques et cabinets.
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