Le Directeur Général de la Santé et l’Hygiène publique (DGSHP), Ousmane Sy a animé jeudi dernier une conférence de presse sur « le personnel infirmier et le diabète ». C’était dans les locaux de l’organisation Mondiale de la Santé.
A ses côtés, on notait la présence du Directeur Général de la Santé Diabète, Stéphane Besançon, des représentants de la Fédération nationale des diabétiques du Mali (FENADIM), Balla Kouyaté et de l’Association Malienne de Lutte contre le Diabète, (AMLD) Dr Dienta.
Le diabète n’est plus une maladie des pays riches. Le Mali compte déjà une prévalence de 2,4 mais aussi une prévalence de surpoids de 22% et d’obésité de 5,7%. C’est pourquoi notre pays est entrain de multiplier les efforts, par le biais d’une campagne de sensibilisation, pour anticiper la croissance exponentielle de la prévalence de la maladie dans les prochaines années.
A l’entame de ses propos, le DG de la santé et l’hygiène publique, Dr Ousmane Sy a souligné l’importance d’actions coordonnées et concertées pour lutter contre le diabète en tant que problème de santé mondiale. Selon lui, il s’agit de contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité liées au diabète et de ses facteurs de risque.
Par la même occasion, le représentant du FENADIM, Balla Kouyaté requiert une aide individualisée, par différents moyens sur les caractéristiques de la maladie, ses traitements, les dispositifs pratiques, sur les moyens disponibles. Pour lui, FENADIM appuie les associations de patients diabétiques du Mali pour qu’elles puissent apporter une aide morale, pratique, financière, sociale et juridique aux personnes atteintes de diabète et à leur entourage.
Par la suite, l’ONG Santé Diabète à travers Stéphane Besançon a signalé. “Nous intervenons sur une approche globale incluant tous les axes nécessaires à la mise en place d’une prévention et d’une prise en charge de qualité du diabète”.
Il a souligné que le diabète est une maladie chronique qui touche, aujourd’hui, plus 463 millions de personnes dans le monde. Il affecte déjà une personne sur 11 et le diabète gestationnel une naissance sur 7. Le diabète représente la 7ème aide de décès dans le monde et tue plus de 5,1 millions de personnes par an, soit 14 000 morts par jour et 1 mort toutes les 7 secondes.
Et, selon la Fédération Internationale du Diabète (FID), en 2045, le diabète touchera 700 millions de personnes devenant ainsi l’une des principales causes d’invalidité et de décès dans le monde.
S’agissant de l’impact du diabète sur les individus et le pays, Dr Ba Traoré de HDM a précisé que le diabète engendre de lourdes conséquences sanitaires et socioéconomiques, aussi bien pour l’individu, sa famille que pour la communauté, du fait de ses complications des coûts de prise en charge. Au cours de son intervention, il affirmera qu’on ne peut prévenir le diabète de type 1 mais par contre on peut prévenir le diabète de type 2. Toujours selon lui, prévenir le diabète revient à réduire les facteurs de risques évitables. Pour ceci, il est impératif d’adopter une alimentation équilibrée et mener une activité physique régulière en surveillant son poids pour ne pas développer un surpoids.
Quant au représentant de l’AMLD, Dr Dienta, il a expliqué que sa structure a été créée en juin 1991 et est reconnue par le Département en charge de l’Administration territoriales et de la Décentralisation la même année. Cet organe est composé de 12 membres et un comité scientifique de personnes.
Cette association s’est affiliée à la FID en 1994 et a créé le centre de lutte contre le diabète en 1998 avec l’aide du Ministère de la Santé. Selon Dr Dienta, l’objectif visé est de s’investir dans la réduction des coûts de prise en charge pour l’accessibilité géographique des populations à une prise en charge de qualité.
Par ailleurs, tous les conférenciers ont insisté sur l’spect dépistage dans les six communes du district de Bamako ainsi que dans les régions et cercles du Mali.
A noter que ces activités de dépistages sont couplées aux activités de sensibilisation.
MS