En moyenne, le service des urgences de l’hôpital Gabriel Touré reçoit environ 1900 patients par mois, sur les 70% de patients admis dans les urgences, 50% sont des accidentés de la voie publique. Selon le Dr Djibo Diango, anesthésiste réanimateur et médecin chef à l’hôpital Gabriel Touré, la route pose un véritable problème dans notre pays.
Les accidents de la voie publique (AVP) constituent une véritable préoccupation dans notre capitale. Les estimations du taux hospitalier de l’hôpital Gabriel Touré font dire au Dr Diango que les accidents de la route tuent plus que le Sida. En effet, le constat de l’hôpital démontre que 5 % seulement des malades sont séropositifs contre 11,9 % de cas accidentés de la route. Les jeunes constituent la grande majorité des victimes de la circulation, les victimes de la route d’une façon générale ne dépassent pas 40 ans en âge. Une situation qui peut s’expliquer par le fait qu’elle constitue la couche la plus mobile de la société. Les engins à deux roues sont plus nombreux dans les cas d’AVP. Lors des cérémonies de mariage, les personnes qui accompagnent le cortège des mariés font très souvent des accidents à cause de la vitesse et de l’imprudence. Les causes de la plupart des accidents sont les excès de vitesse, le mauvais état des engins, l’âge des conducteurs certains trop jeunes pour la conduite et d’autres trop âgés avec des réflexe limités, comme l’a indiqué le Dr Diango. Les difficultés du service des urgences de l’hôpital Gabriel Touré avec certains accidentés sont leur venue sans aucune pièce d’identification pour une éventuelle prise en charge quand il faut considérer que les moyens du service social de l’hôpital demeure limités. Le service connaît un problème de personnel, d’équipement faible.
Khadydiatou Sanogo