Santé: Walé d’hier à aujourd’hui

0

Précurseur   de la lutte  contre le VIH/ SIDA  à Ségou, WALE tend aujourd’hui vers une mutation. Cette mutation dans un proche avenir se traduira par la diversification des activités de l’ONG qui  désormais interviendra plus activement dans les questions liées à la Santé de la Reproduction.  Sans remettre en cause sa vocation initiale, les perspectives de l’ONG  WALE et de ses principaux Partenaires    lui permettront d’être davantage au service du développement communautaire,  local, régional et national.

L’ONG Walé « Action – Santé – Population » est situé dans le quartier Angoulême. Cette ONG, leader dans la Lutte contre le VIH était à l’origine une association.

L’association Walé en bamanakan qui signifie « action concrète » a été créée à Ségou en 1997 par des personnes ayant pris conscience des souffrances causées par l’infection à VIH, et s’étant engagées à freiner sa propagation. Pour susciter la confiance des bailleurs, mobiliser des ressources conséquentes, pouvoir et  mener des actions d’envergure, l’association a acquis le statut d’ONG le 21 Août 1997 par l’accord-cadre numéro 909 du Ministère de l’Administration Territoriale et de la Sécurité.  Depuis 1997, l’organisation intervient activement dans la lutte contre les IST, le VIH et le Sida dans la région de Ségou. Elle vise les comme objectifs le développement, le soutien,  l’information, la formation, l’éducation et la communication pour améliorer le cadre de vie des populations ;
– Assister les groupes, collectivités, communautés, autorités publiques et toute autre personne ou institution intéressée dans l’initiation, la conception, la réalisation et la gestion des projets visant l’amélioration de la santé. Walé  Soutient  la promotion des groupes cibles spécifiques touchés par des problèmes de santé.

 La  Vision  de Walé est de devenir  d’ici  la fin 2012 une institution de référence, professionnelle et crédible par la qualité de ses interventions. Institution  qui,  relève avec les communautés et les différents partenaires les défis liés aux problèmes de santé pour un développement durable de la région de Ségou et du Mali.

En tant qu’acteur de développement, Walé s’est donnée comme mission principale : « d’appuyer la politique nationale en matière de promotion de la santé, à travers, la formation, l’information, l’éducation, la sensibilisation et l’appui aux groupes cibles en vue de contribuer à l’amélioration du cadre de vie des populations ».

 L’ONG   fonctionne avec une  Assemblée Générale  composée de  10 membres, un Comité  exécutif  de  4 membres et un  Comité de contrôle de  2 membres.
L’équipe d’exécution est actuellement composée de 28 personnes, reparties entre la coordination, le volet prévention et le volet prise en charge des Personnes infectées et affectées par le VIH. Elle est dirigée par un Chef de Programmes.

 Les partenaires  institutionnels de Walé sont : l’Alliance ICCO, le SE/HCNLS, CR-ONG Ségou, ARCADSIDA, SOLTHIS, GP/SP, AIDES, Réseau Afrique 2000, les services de la Santé, de l’Education, du Développement Social, de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, ainsi que de nombreux intervenants.

 Les stratégies  sont axées  d’abord  sur la  prévention. Au début de son intervention, ce sont les animateurs recrutés par l’organisation qui allaient vers les groupes cibles et leur apportaient les informations en vue de susciter les changements de comportement (dans les écoles, les cabarets, les bars, et dans les familles volontaires). Puis, les cibles ont été de plus en plus responsabilisées pour porter cette tâche avec l’appui des animateurs. Ainsi, des relais et pairs éducateurs ont été identifiés et formés sur les IST, le VIH et le Sida. Au niveau des écoles, des enseignants et des élèves ont bénéficié de ces formations et animaient des séances de discussions sur le sujet. Walé a appuyé la mise en place et l’animation des clubs antisida dans pratiquement toutes les écoles secondaires de la commune de Ségou. Avec le CAP et l’Académie d’enseignement de Ségou, elle a élaboré des modules par niveau de la 4ème à la 9ème année, facilitant le travail des enseignants et des apprenants. Parmi les autres groupes cibles ont peut noter les coiffeurs/coiffeuses, les routiers, les associations de  femmes et de jeunes qui se trouvent sur les 3 communes de Ségou, Sébougou et Pélengana. Niono, Dougabougou, Séribala, Bla ont été couverts à travers des sous projets.  Dans un troisième temps, à la lumière des expériences et en vue d’assurer la durabilité des actions, les stratégies ont porté sur l’intégration du VIH dans le fonctionnement  des structures appuyées (mai streaming). C’est ainsi qu’il y’ a eu  l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique institutionnelle VIH au sein de Walé. Cela s’est  traduit par  la mise en place des pools de formateurs au niveau du CAP, de l’Académie qui assurent la formation des enseignants et assistent les responsables sur les questions liées au VIH.  Elle a consisté également à faire le  plaidoyer auprès des mairies (Ségou, Sébougou et Pélengana) pour la prise en compte du VIH et du Sida dans leurs PDSEC, et la mise en place des cadres de concertation, la création de pools de formateurs (membres des organisations locales).  Toujours dans le cadre de la prévention Walé apporte l’appui  des services publics pour le développement et la mise en œuvre de plans de prévention du VIH pour les travailleurs. La formation et l’accompagnement des organisations syndicales (UNTM et CSTM) pour qu’elles s’approprient des questions liées au VIH dans le milieu de travail ne sont pas négligée.

Dans le cadre du renforcement des capacités de ses partenaires, Walé reçoit les visites d’échanges. Elle leur fournit les informations,  l’appui conseil et la documentation utile sur la thématique. Walé reste connectée à l’actualité sur l’infection à VIH, ce qui lui permet de contribuer efficacement aux rencontres et échanges des acteurs.

Outre la prévention  Walé fait  la prise en matière des PVVIH, c’est-à-dire des personnes vivant avec le VIH. Walé a reçu ses premiers patients infectés depuis 1999. Elle dispose depuis 2005 d’un Centre de Traitement Ambulatoire (CTAS) qui offre grâce à une équipe professionnelle un éventail de services, allant du dépistage, à la dispensation des médicaments ARV, au suivi et aux différents appuis (psychosociaux, économiques et accompagnement des personnes touchées). L’ONG possède  une ligne verte mise à disposition gratuitement par la Direction Régionale de la Santé (numéro (00223) 21.32.16.60) à travers laquelle les  populations  peuvent  se renseigner. Des progrès énormes ont été réalisés à travers la politique nationale, mais des nombreuses difficultés persistent  encore. Parmi ces difficultés on peut noter la résistance dans le changement de comportement, la stigmatisation des PVVIH qui rendent davantage vulnérable les structures et les cibles, et du coup les efforts nationaux.  Aujourd’hui, Walé s’est engagée dans un processus d’élargissement de ses thèmes aux questions de santé de la reproduction des adolescents et des jeunes. Elle est point focale nationale d’un programme qui vise à intégrer la Santé de la Reproduction   à l’éducation non formelle. En dépit de l’élargissement de son domaine d’activités Walé restera constant dans son engagement  dans la lutte contre le VIH et le Sida. Ce qui rassure plus d’un quand  on sait le rôle important de l’ONG dans sa zone d’intervention. Dans notre prochaine parution nous vous proposerons les nouvelles activités de Walé, les enjeux, les défis et les Responsabilités de chaque partie  prenante dans la réussite du Projet pour la santé des populations.
La Rédaction

Les Conseils du Docteur Touré :
Boiterie des enfants

La boiterie et les troubles de la marche chez les enfants constituent un problème majeur dans notre société. Ils  constituent  un sérieux problème de santé publique. En effet, il nécessaire d’attirer l’attention  du personnel sanitaire dans nos centre de santé d’une part  et la population d’autre part. Un changement de comportement peut avoir des conséquences positives. 

Les causes de ce problème sont multiples.  Parmi  elles, on peut noter  les injections intramusculaires et les séances de massage des sites d’injections. Outre ces principales causes,  Il a été démontré que les quinines connues sous le nom de quinimax  pour les traitements du paludisme  dans nos pays et les séances de massage des sites d’injections peuvent  entrainer une fibrose, c’est-à-dire un durcissement  des muscles de la cuisse et/  ou des fesses et des abcès. Parce que  la  cuisse est la zone de choix pour les injections chez les enfants.

Pour la fibrose rétractile du quadriceps les signes essentiels sont entre autre  la notion d’injection sur le site antéro – latéral de la cuisse,- les troubles à la marche (marche traînante, boiterie) ; la raideur du genou (limitation de la flexion) ; la diminution du volume de la cuisse atteinte et un accroupissement difficile ou impossible.

Cette maladie est également aggravée dans notre pays par le comportement de la population qui masse constamment  les sites des injections chez les enfants présentant une douleur au point d’injection. Elles  le font également  pour es enfants qui ont des difficultés à la  après une injection.
La régression de cette douleur  est très souvent spontanée c’est-à-dire sans traitement. Ce massage est à déconseillé fortement pour réduire ces boiteries dans notre pays.
Pour le personnel    sanitaire l’on doit  accorder le privilège aux les formes orales ou rectales de certains médicaments surtout chez les enfants chaque fois que cela est possible et la voie intraveineuse.
Dr. Abdramane Touré

Commentaires via Facebook :