SAN : SOS pour un hopital

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A ses heures de gloire, l’hôpital secondaire de San couvrait les aires de santé des cercles de San et Tominian. En effet il fut le premier hôpital de la sous région a être alimenté en électricité grâce à un système solaire, débordant largement les cercles pré cité grâce à son statut de carrefour et à l’assistance technique française. Son centre ophtalmologique faisait la fierté de tout le Mali accueillant des populations de toutes les régions et même du Burkina.

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Mais aujourd’hui, cet hôpital a perdu toutes ces vertus. Un accueil aux antipodes d’une structure sanitaire publique. Un service de garde mourant. Une qualité de soins des plus criardes de tous les établissements sanitaires du pays. Aujourd’hui, il ne reste de ce joyeux bâtiment du temps colonial délabré que les conclaves des chauve souries et de salamandres. La cour totalement dégarnie de son champ de panneau solaire est devenue un pâturage pour les animaux, la clôture n’existant que de nom.

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Les ronflements des automobiles et des engins à deux roues dans la cour de l’hôpital au grand désespoir des patients et du personnel soignant est monnaie courante. Ceci n’est pas étonnant car des manœuvres et des gardiens mis à disposition de l’hôpital pour les entretiens des locaux ont été transformés en prestataires de soins à la place du personnel sanitaire insuffisant et peu motivé. Les médecins dont dispose l’hôpital sont débordés, il paraît, de travails. Beaucoup de promesses de rénovation de l’hôpital tardent à aboutir et des efforts épars restent sans lendemain.

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La morgue construite et équipée à coût de millions est inutilisable faute d’électricité, malgré les nombreux accidents sur la RN6 et les lots de cadavre. Les autorités restent indifférentes ou sont incapables de le mettre en fonction. La salle de radiographie ne fonctionne qu’à moitié par manque d’équipement et de réactif. Ainsi, en visite à San, prier Dieu de ne pas tomber malade la nuit car vous ne trouverez ni médecin pour vous consulter, ni pharmacien pour vous délivrer les médicaments. Ce qui est inquiétant, c’est d’avoir un parent en urgence à évacuer sur Ségou. Les frais d’ambulance et la distance à parcourir achèvent votre malade avant même d’arriver à destination, alors qu’on peu sauver des vies en équipant simplement notre centre de santé de référence avec les matériels nécessaires et les médecins qu’il faut.

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