C’est l’avis du président de l’association jeunesse pour le renouveau et le progrès, Salif Souleymane Diallo, initiateur du projet «Taxis et VIH-SIDA» en collaboration avec le Haut Conseil de Lutte contre le Sida. Le lancement de ce projet a eu lieu, samedi dernier, à Baco-Djicoroni ACI, en présence des élus communaux, du Haut conseil de lutte contre le VIH- Sida et des chauffeurs de taxis.
Il s’agit, à travers ce projet, d’outiller les transporteurs à sensibiliser les populations contre le VIH-Sida, lequel, pour reprendre les mots des initiateurs, «ne semble plus faire peur». Alors qu’il continue, en douce, à faire des ravages au sein des populations.
Pour le président de l’AJRP, Salif Souleymane Diallo, le choix porté sur les transporteurs routiers pour mener cette campagne de sensibilisation s’explique par le fait que c’est la couche la plus touchée par le sida après les professionnels du sexe et les homosexuels.
Une cinquantaine de chauffeurs de taxis identifiés à travers le district de Bamako ont été formés, pendant deux jours, dans la lutte contre le sida. Ils seront outillés de kits de sensibilisation (dépliants, préservatifs, tee-shirts…) afin de sensibiliser, à leur tour, les populations, en l’occurrence leurs clients.
Cette campagne de sensibilisation dénommée «Taxis et VIH-SIDA» durera deux mois. Et le résultat attendu à l’issue de cette campagne est la sensibilisation d’au moins 3000 personnes.
Le président AJRP a expliqué comment les chauffeurs de taxis doivent s’y prendre. «Il s’agira pour eux d’aborder le sujet du VIH-Sida avec leurs clients dans le taxi. Ainsi ils poseront des questions à leurs clients, en leur conseillant les bonnes pratiques de lutte contre Sida. Les clients qui se montreront convaincants à l’issue de la conversation, bénéficieront de cadeaux », a expliqué Salif Souleymane Diallo.
Selon M. Diallo, l’irruption de la maladie à virus Ebola en Afrique a tendance à casser le rythme de la lutte contre le VIH SIDA, lequel a pris, ces dernières années, des proportions inquiétantes. Il regrette de constater au Mali, une rupture de stocks de préservatifs. Et cela est très inquiétant.
«Ebola est certes une maladie très grave comme le VIH-Sida l’est aussi. Mais la campagne de sensibilisation contre Ebola ne doit pas étouffer celle du VIH- SIDA», a-t-il affirmé.
Après les chauffeurs de taxis, l’AJRP entend mobiliser les chauffeurs de Sotrama et les gros porteurs à sensibiliser les populations contre le VIH- SIDA.
Abou Berthé