Sachets d’eau en circulation : faites attention à la qualité

Des unités de production de sachets d’eau pullulent un peu partout dans la ville de Bamako et dans certaines villes de l’intérieur. Malheureusement toutes (disons la majorité) ne remplissent ni les conditions d’hygiène nécessaires, ni la réglementation en vigueur dont veille la Commission des autorisations de mise sur le marché des denrées alimentaires, des aliments pour animaux et des additifs.

Méfiez-vous donc des sachets d’eau qui ne comportent pas le logo de l’ANSSA. La présence du logo d’ANSSA sur les sachets d’eau est la preuve de l’autorisation certifiée à l’unité de production par ladite Commission.

Les spécialistes de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire des aliments (ANSSA) attestent que la meilleure qualité d’eau de consommation en sachet ou en bouteille est celle qui a subi un contrôle de qualité dans le laboratoire et dispose d’une autorisation de mise sur le marché (AMM). Cette autorisation offre au moins une garantie pour le consommateur.

Il appartient donc à l’ANSSA de mener une grande campagne de communication et d’information de la population sur cette denrée de grande consommation à l’échelle nationale.

Les sachets d’eau sont consommés aujourd’hui à une grande proportion, à l’occasion des cérémonies sociales (mariage, baptême, décès, etc.). Ils sont également vendus, à la sauvette, le long des artères de Bamako. Mais, très peu d’entre nous observons la moindre précaution sur la provenance de ces sachets d’eau, de leurs conditions d’exploitation ou encore des sites où ils sont produits. Tout ce qu’on voit sur la majorité de ces sachets d’eau, et malheureusement comme seule référence, ce sont les noms commerciaux qui se rivalisent « Top eau » « eau potable » « eau bénie » « eau pure ». N’importe quoi.

Aujourd’hui la prolifération des unités de production et d’exploitation d’eau de consommation mérite une attention particulière des autorités et services techniques en charge de contrôle et de veille sur tous nos produits, en général, et sur les sachets d’eau en particulier. Nous gardons encore le triste souvenir du cas des unités de production d’huile où les autorités étaient amenées à fermer plusieurs d’entre elles pour non-respect à la réglementation et non-conformité aux conditions d’exploitation.

En tant que consommateur, nous devons être désormais très vigilants sur ce que nous payons à manger ou à boire, tant dans la rue, dans les restaurants, dans les magasins, dans boutiques que dans les grandes surfaces.

Aïssata TRAORE

Micro trottoir sur la consommation de sachets d’eau en circulation.

Master Mag a promené, pour vous, son micro dans les rues de Bamako pour recueillir les avis et impressions des Bamakois sur la consommation de sachets d’eau en circulation. Deux questions : achetez-vous des sachets d’eau en circulation ? Faites-vous confiance ?

SIKAH (agent commercial dans une société privée) « je n’ai jamais ni payé des sachets d’eau ni en consommé. Parce que je doute de leurs conditions d’hygiène peuvent me rendre malade »

Amadou S. (mécanicien). Il vient d’acheter un sachet d’eau au carrefour du monument de l’Indépendance, quand nous lui avons posé la question : faites-vous confiance à cette eau?

« Si, si j’ai confiance. Parce que, je pense que c’est bien protégé, avec les sachets bien fermés. Au fait, je suppose que c’est de l’eau propre à la consommation. Sinon personnellement, je ne connais pas la provenance de ces eaux. De toute façon on n’a pas trop le choix, avec cette chaleur torride »

Mah. K restauratrice Baco-Djicoroni

« Sincèrement, je ne crois pas beaucoup à la qualité de ces sachets d’eau qui sont partout. Mon avis est que c’est risquer de les consommer. Surtout pour les enfants. Une fois, j’ai consommé un sachet d’eau lors d’une cérémonie sociale. Et l’eau sentait …… de l’essence. Depuis ce jour, je n’achète, ni n’encourage quelqu’un à les consommer, tant que tu ne rassures pas de la qualité.

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