En marge de la Journée mondiale de la femme, Arcad-Sida, en collaboration avec le l’Onusida et d’autres organisation intervenant dans le domaine de la lutte contre le VIH/Sida, a organisé hier une conférence de presse pour tirer l’attention des autorités sur la transmission mère-enfant du VIH/Sida, une réalité qui compromet le combat engagé par les acteurs contre le Sida dans notre pays vu le nombre croissant des nouveau-nés avec le VIH : 85 en 2014, selon la directrice de l’Onusida, Thérèse U. Poirier.
Pis, les données du logiciel Spectrum de 2014 prévoient, selon la directrice de l’Arcad-Sida, Bintou Kéita, 1182 infections à travers la transmission mère-enfant dans les prochains mois. Elle déplore cette situation très préoccupante, qui risque un nouveau développement du Sida dans notre pays si les autorités ne réagissent dans l’immédiat.
Elle indique que les efforts ont été fournis dans la Prévention de la transmission mère-enfant (PTME), mais qu’ils demeurent insuffisants. Elle rappelle que le rapport 2013 de la Cellule sectorielle de lutte contre le Sida du ministère de la Santé note que sur 217 495 femmes enceintes conseillées, seulement 51,2 % ont été testées.
Selon le même rapport, sur 1134 PCR effectués en 2013, 120 enfants étaient infectés, soit environ 10,58 %. Mme Kéita révèle également que dans le fil activité de sa structure, sur 316 enfants testés, 29 étaient positifs, soit 9,2 %.
L’accroissement de cette calamité dans notre pays s’explique, pour la conférencière, Mme Kéita, par l’insuffisance en qualité et en quantité de l’offre des services pour espérer un niveau de couverture effective satisfaisant des cibles primaires de la PTME par les dits services, la faiblesse de la couverture géographique des PTME (29 %).
Elle regrette aussi que très peu de structures sanitaires offrent le paquet complet des services PTME, l’immensité au moins 90 % des besoins non couverts en PTME au niveau national, 91 % pour le dépistage VIH, 93 en ARV/PTME et 94 % pour le diagnostic précoce, etc.
L’Arcad-Sida et se partenaires recommandent au gouvernement de renforcer les programmes et de continuer à financer la société civile pour offrir des services suffisants en quantité et en qualité pour un niveau de couverture satisfaisant des cibles primaires de la PTME.
A la rencontre, il a été aussi question des travailleuses de sexe. “Le VIH est concentré chez certains groupes exposés dit vulnérables. Le groupe le plus exposé est celui des travailleuses de sexe avec une séroprévalence de 24,2 %”, selon Mme Kéita. Elle explique que les travailleuses de sexe sont les plus vulnérables au VIH au Mali et ceci est principalement lié au multi partenariat non protégé.
La directrice de l’Arcad-Sida réclame des mesures pour ces dernières pour un Mali sans Sida.
Maliki Diallo