Pour la présidente de l’alliance des journalistes, Mme Keita Ramata Tembely, la lutte contre la maladie à virus Ebola «nous impose de nous comporter en communicateurs et professionnels des médias éclairs et impliqués ; ce qui ne peut être possible que si nous sommes bien formés nous-mêmes». À l’en croire, le changement de comportement est obligatoire et la diffusion et la promotion des bonnes pratiques en matière d’hygiène ne seront comprises de nos compatriotes que «si nous sommes capables de leur expliquer simplement, mais sans schématiser, pourquoi il leur est demandé, en cette période critique et cruciale, d’être prudents et de surseoir à certains rituels sociaux ou religieux».
Le représentant de Save the Children et celui du ministre de la Santé ont salué cette initiative. Selon eux, la presse est le meilleur facteur pour prévenir le virus Ebola à travers la sensibilisation des populations. Les explications de deux spécialistes, à savoir Dr. Daouda Minta et le Pr. Abdoulaye Néné Coulibaly ont permis à l’assistance d’avoir beaucoup plus d’informations sur la maladie.
Selon le spécialiste, le mode de transmission peut se faire par contact direct avec les fluides biologiques et les tissus organiques issus de patients présentant les symptômes de la maladie à un stade avancé ou par contacts directs avec les dépouilles. Le rôle de la transmission par voie aérienne (aérosols) n’existe pas. La transmission par contact direct avec la matière organique provenant d’un animal contaminé ou d’une personne présentant les symptômes de la maladie a été observée.
À propos de la symptomatologie Incubation : 8 jours avec des extrêmes de 2 à 21 jours. Les premiers signes ressemblent à un syndrome pseudo-grippal : fièvre d’apparition soudaine, fatigue permanente, douleurs musculaires et articulaires, des maux de tête, une diarrhée, des vomissements et des douleurs abdominales soudaines. D’autres symptômes initiaux peuvent s’associer à ce tableau : conjonctivite (atteinte oculaire), irritation de la gorge, déglutition douloureuse et exanthème (éruption cutanée).
Des complications nerveuses peuvent survenir à type d’obnubilation d’épilepsie de trouble psychiatrique voire un coma. À ce stade, des hémorragies internes et externes peuvent déjà être observées chez certains patients. Les signes de saignement apparaissent généralement quatre à cinq jours après le début de la symptomatologie : pharyngite, ulcérations buccales et labiales, saignement des gencives et des yeux (conjonctivite hémorragique), et rejets de sang par la bouche (hématémèse), le nez (épistaxis), l’anus (méléna), l’urine (hématurie) ainsi que par saignements vaginaux.
Quant à la conduite thérapeutique, la prise en charge des cas graves consiste en des soins palliatifs intensifs destinés à maintenir la fonction rénale et l’équilibre électrolytique tout en limitant les hémorragies et l’état de choc.
Alhousseini TOURE