Rien ne se perd, tout se récupère, pardon tout se transforme ! Les Maliens ont fait leur cette théorie philosophique. Nous vivons aujourd’hui de récupération. Pour augmenter la marge bénéficiaire, l’eau, le lait, les jus de gingembre ou de bissap (« dabléni »)… nous sont vendus dans des bidons ou des bouteilles en plastique récupérés on ne sait même pas souvent où.
Cette réutilisation posait déjà un problème d’hygiène alimentaire parce qu’ils sont peu nombreux les vendeurs qui se préoccupent de leur propreté. Le plus souvent, ce sont les aides ménagères qui sont chargées de les rincer sans aucune précaution particulière.
Pis, de nombreuses personnes ne sont pas au courant du danger d’empoisonnement causé par la réutilisation de bouteilles plastiques jetables vides d’eau minérale par exemple. Cette réutilisation est considérée aujourd’hui comme une habitude néfaste et dangereuse, car ces bouteilles sont normalement conçues pour un usage unique et non fréquent.
Selon la direction des ressources humaines de l’hôpital cantonal de Genève (Suisse), elles contiennent un élément cancérigène appelé diéthylhydroxylamine (Déha). Cette substance se fortifie et se multiplie lors de l’exposition du récipient au soleil et aussi lorsque le plastique est froissé ou lavé plusieurs fois. Ce qui est le plus souvent le cas dans des pays comme le Mali.
Cette direction conseille plutôt l’usage des bouteilles en verre conçues pour des usages répétés. En attendant d’en savoir plus, il convient d’être prudent avec ces bouteilles car ne dit-on pas que prudence est mère de sûreté.
Moussa Bolly
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