Après des jours d’arrêt de travail, le calme a désormais droit de cité à l’hôpital Gabriel Touré. Hier, travailleurs et usagers de cet hôpital ont pu savourer la suspension de la grève obtenue par le chef du département de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné.
Le ministre de la Santé, Ousmane Koné, a obtenu avant-hier, par le pragmatisme qu’on lui reconnait, la fin des manifestations perturbatrices à l’hôpital Gabriel Touré.
Ce geste, fortement apprécié par les populations à travers les médias locaux, a permis non seulement de crever un abcès mais aussi et surtout de réinstaurer un climat de confiance entre le personnel sanitaire et la direction. Cette dernière disait refuser de céder à « une surenchère syndicale » alors que les travailleurs dénonçaient la gestion et le sous équipement de l’hôpital.
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique s’est d’abord donné le temps de comprendre le fond de ce problème avant d’agir. Ayant compris les tenants et les aboutissants de ce conflit naissant, le ministre Ousmane Koné ne s’est pas contenté de trouver seulement une solution intermédiaire, il a dégagé les pistes d’une solution durable aux problèmes existants. Il a aussitôt mis la main à la poche pour payer les ristournes du dernier trimestre de l’année en cours pour un montant de 78 millions de francs CFA. Ce montant doit être disponible d’ici à la semaine prochaine.
Il a aussi ordonné l’achat des équipements pour les blocs techniques, des consommables, des respirateurs et d’autres équipements pour le service de réanimation et des urgences. Ce n’est pas tout. Plusieurs centaines de millions ont également été déboursés pour éponger les dettes de l’hôpital vis-à-vis d’un fournisseur. Ce qui a permis de réapprovisionner la pharmacie de l’hôpital en médicaments. Au total, près de 1milliard 400 millions de francs ont été injectés pour l’amélioration des conditions de travail à l’hôpital.
En détaillant ses ambitions pour l’hôpital Gabriel Touré, le ministre a convaincu les travailleurs qui ont exprimé leur soulagement et se sont aussitôt engagés à reprendre le travail dès hier jeudi matin. Pour respecter son engagement, le syndicat a tenu hier une assemblée générale pour dire aux travailleurs la fin de la « récréation ».
Apres plusieurs jours de bras de fer, direction et personnel sont désormais engagés à redorer le blason de l’ex Dispensaire central de Bamako.
Ousmane Daou
