Le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme a conclu aujourd’hui un accord avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) prévoyant la reprise d’un programme complet de lutte contre le VIH, qui permettrait notamment d’offrir un traitement vital à des dizaines de milliers de Maliens.
Au titre de cet accord, le Fonds mondial a approuvé un financement de 58 millions d’euros (75 millions de dollars) sur les trois années à venir pour le dépistage, la prévention et le traitement du VIH/Sida au Mali. On compte actuellement dans le pays quelque 50 000 personnes vivant avec le VIH/Sida.
“La conclusion de cet accord associant le Fonds mondial, le Pnud et le Mali est un motif d’espoir pour beaucoup de nos ressortissants”, affirme le ministre des Affaires étrangères du Mali, Tiéman Coulibaly.
Ciblant en particulier les groupes de population à haut risque, le programme vise en priorité à réduire le risque de transmission du VIH de la mère à l’enfant ainsi qu’à encourager les femmes enceintes à se soumettre volontairement, et plus systématiquement, à un test de dépistage.
Après la découverte d’irrégularités dans ce domaine, le Fonds mondial et ses partenaires ont décidé d’agir pour rétablir la confiance dans la gestion des subventions au Mali.
À titre de mesure provisoire et afin d’assurer la continuité du traitement antirétroviral aux 25 288 personnes qui en bénéficiaient dans le pays, la subvention du Fonds mondial fût limitée en 2011 au financement des services indispensables. Selon l’arrangement adopté, il devint également possible de commencer à traiter de nouveaux patients, de sorte que leur nombre s’élève aujourd’hui à 30 000.
L’Instance de coordination nationale du Mali a demandé au Pnud de se charger de la gestion de la subvention pour le programme de lutte contre le VIH.
Youssouf Coulibaly