Dans le cadre de suivi du sommet mondial des jeunes leaders sur le VIH SIDA, le réseau national des associations de jeunesse du Mali (RENAJEM) a organisé un atelier national d’appropriation et d’élaboration du plan d’actions de la déclaration de Bamako qui en est issu. Le ministre de la jeunesse et des sports, Djiguiba Keita, a procédé à la clôture du dit atelier le vendredi 25 novembre 2011 au carrefour des jeunes. Etaient présents à la cérémonie, le représentant du président de la république, Dr Moussa Sissoko ; le secrétaire Exécutif du Haut Conseil de lutte contre le sida, Malik Sene ; le coordinateur de l’ONU SIDA, le Dr Diouf.
Le coordinateur du réseau Alioune Gueye dans son intervention a indiqué qu’ils ont adopté le plan d’action de mise en œuvre de la déclaration de Bamako (PAD 2012-215), plan qui s’inspire du principe dégagé par celui du plan stratégique de lutte contre le VIH/SIDA en milieu jeunes. Le PAD, a-t-il indiqué, est un document qui comprend une quarantaine d’activités ou d’actions novatrices en direction des groupes spécifiques et des groupes à haut risque pour trois ans. Les activités toucheront plus de 1000 jeunes des milieux rural et urbain, du secteur formel notamment les milieux universitaires, les scolaires, les professionnelles du sexe, les MSM, les jeunes dans les mines, les routiers, les vendeuses ambulantes, les aides ménagères et les toxicomanes.
Le réseau s’est engagé à éditer ce plan d’action en livret. Le coordinateur de l’ONU/SIDA a salué les efforts du président de la république et qui a piloté également les travaux du comité de pilotage du sommet. Dr Diouf a souhaité la création au plus haut niveau des espaces formels pour la jeunesse, l’institutionnalisation et le renforcement des capacités des leaders locaux pour qu’ils puissent tirer une légitimité afin de mieux sécuriser les ressources et les financements pour que soit protégés et sécurisés les droits humains. Il n’a pas manqué d’interpeler également les élus de la nation, les associations, les défenseurs des droits de l’homme afin de s’impliquer et de mettre à la disposition des jeunes des informations.
Dr moussa Sissoko a, au nom du président de la république, signifié l’engagement de ce dernier de soutenir et accompagner le dit plan d’action. Aussi, il a appuyé l’initiative de la création du fonds National de lutte contre le VIH/SIDA au Mali. Selon, lui, ceci est une alternative face à l’insuffisance de l’instabilité des ressources externes. Elle est une véritable question de souveraineté nationale, a-t-il dit. Pour le ministre de la jeunesse, les jeunes sont aujourd’hui un des moteurs de la propagation du VIH/SIDA. Mais selon le ministre Djiguiba, ils doivent être le moteur de réponse nationale de la pandémie.
Il n’a pas manqué d’évoquer les difficultés auxquelles les jeunes sont confrontés face à la maladie. Mais a-t-il indiqué, si ces jeunes, de par leur créativité, leur ingéniosité, leur force sont bien outillés, bien utilisés et accompagnés, ils peuvent être les moteurs de la lutte. Il a apprécié les résultats obtenus par le Mali, résultats qui positionnent notre pays parmi les pays en tête du peloton. Et, pour lui, quels que soient les problèmes rencontrés, il ne faut pas laisser ces résultats reculer, baisser. Il vaut mieux être prévenant, car « gouverner c’est prévoir », et « gérer c’est aussi prévoir », a dit le ministre de la jeunesse. Pour lui, les fonds extérieurs vont s’arrêter un jour : alors il faut créer un Fonds National de Lutte contre le SIDA.
Fakara FAINKE