Régime d’assurance maladie obligatoire : Ce vendredi, 29 Août 2014, le ministre de la solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du nord, Monsieur Hamadoun Konaté a rencontré les représentants des prestataires de soins de santé de Bamako et Kati conventionnés avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie.

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L’objectif de cette rencontre était pour le ministre d’échanger avec eux pour prendre connaissance des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du régime d’assurance maladie obligatoire (AMO) par les différents acteurs et proposer des pistes d’amélioration dans l’intérêt des assurés. Les échanges ont eu lieu à la maison des aînés de Bamako en présence des Directeurs Généraux des structures représentantes des prestataires de soins de santé (CANAM, INPS, CMSS).

 
La Caisse Nationale d’Assurance Maladie, en application des dispositions législatives et règlementaires de la loi N° 09-015 du 26 juin 2009 portant institution du régime d’assurance maladie obligatoire, a signé des conventions avec les structures prestataires de soins de santé des trois niveaux du système national de santé pour assurer la mise en œuvre de l’assurance maladie obligatoire en faveur des assurés.  Selon le ministre Hamadoun Konaté, de nos jours, ces structures de soins conventionnées sont au nombre de 1067 reparties entre les trois niveaux de la pyramide sanitaire à savoir les hôpitaux, les centres de santé de référence et les autres établissements privés.

 
Il a été rappelé que les conventions en matière d’assurance maladie fixent les obligations des parties, les tarifs de référence des prestations de soins, les outils de maîtrise des dépenses de santé, les outils de garantie de la qualité des services, les procédures et les modes de paiement des prestataires ainsi que les mécanismes de résolution des litiges.

 
Eu égard de l’opérationnalité de la mise en œuvre de l’assurance maladie obligatoire au sein de tous les hôpitaux, les centres de santé de référence et les autres établissements privés, le ministre souligne que l’on peut se féliciter. A cet effet, il a été mentionné que malgré les difficultés de démarrage de l’AMO, des avancées assez encourageantes sont à ce jour enregistrées après bientôt quatre années de mise en œuvre de cette reforme. Pour le ministre de la Solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du nord, ces avancées s’expliquent par le fait que la population connait de mieux en mieux les avantages offerts par l’AMO et en reconnait le bien fondé. Selon lui, ce constat est corroboré entre autres par un mouvement notable de “réadhésion” de près de la moitié de ceux-là qui avaient, au départ, manifesté leur volonté de ne pas “adhérer” à l’AMO.

 
Cependant, dans la mise en œuvre des conventions signées avec les structures prestataires de soins de santé, certaines difficultés ont pu être relevées par les services de la CANAM et des Organismes Gestionnaires Délégués que sont l’Institut National de Prévoyance Sociale et la Caisse Malienne de Sécurité Sociale. Il s’agit entre autres de :
– certaines prescriptions faites en dehors des structures conventionnées par la CANAM, sont ensuite reportées sur les feuilles de soins maladies par d’autres prescripteurs, ce qui est contraire à la déontologie médicale et aux textes qui régissent le conventionnement avec les établissements prestataires ;
– certains prescripteurs qui font des prescriptions au sein de leur établissement sans tenir compte de leur engagement conventionnel avec la CANAM, ni au respect des normes fixées par la politique et les directives nationales en conformité avec le système de santé ;
– certaines CSCom dont les dépôts de vente sont décapitalisés et ne sont plus à mesure d’assurer un approvisionnement régulier en médicaments. A ces difficultés, s’ajoute l’irrecevabilité des ordonnances prescrites par les CSCom au niveau des pharmacies en ce qui concerne des médicaments de spécialités.

 
Il faut noter qu’au cours de ces échanges, beaucoup d’autres difficultés liées à la fonctionnalité même du régime de l’AMO ont été relevées par les différents acteurs de la santé présente dans la salle.
Dans le souci de mieux gérer toutes ces insuffisances, le ministre a instruit aux représentants des prestataires de soins de santé de produire dans un délai maximal d’une semaine, un document dans lequel seront proposées des pistes d’amélioration dans l’intérêt des assurés.

 

Mamadou BALLO

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