Le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé, était devant les députés réunis, le jeudi 20 juin 2019, en séance plénière à l’Assemblée nationale pour l’adoption des projets de lois portant création de l’institut national de la santé publique ; de la cellule sectorielle de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et les hépatites ; l’hôpital de dermatologie de Bamako ; l’agence malienne de la mutualité sociale. Les quatre projets de lois ont été adoptés à 100 voix pour 0 contre et 0 abstention.
Dans le cadre de la réforme de notre système de santé voulue par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, visant à rapprocher les structures de santé aux usagers en améliorant la qualité des services de santé, et en plaçant le malade au cœur de la gestion sanitaire, l’Assemblée nationale a adopté en plénière, sur proposition du ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé, quatre projets de lois portant création de nouvelles structures sanitaires au Mali.
Il s’agit de la création de l’institut national de santé publique (INSP) qui permettra de mettre en place un seul système de veille sanitaire coordonné, efficace et efficient, de riposte contre les maladies, en particulier les maladies à potentiel épidémique ; la cellule sectorielle de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et les hépatites qui apportera des réponses mieux adaptées aux exigences des besoins nouveaux enregistrés dans la prise en charge des trois endémies ( le diagnostic, le traitement et l’approvisionnement en intrants y compris les médicaments).
La création de l’hôpital de dermatologie qui offrira des soins spécialisés et diversifiés des maladies de la peau, et participera à la formation et à la recherche des prestataires ; celle de l’agence malienne de la mutation sociale qui dotera notre pays d’une structure adaptée, dotée de personnalité juridique, de l’autonomie financière et de la gestion afin de mieux assurer le suivi et le contrôle des mutuelles sociales qui facilitent l’accès aux soins pour le secteur informel.
Les questions des députés ont porté essentiellement sur l’opportunité de la création d’un hôpital dermatologique spécialisé ; le devenir des cellules sectorielles de lutte contre le VIH/SIDA qui existent déjà au niveau des départements ministériels ; la création d’un fonds national de lutte contre le VIH /SIDA, après le retrait du fonds mondial ; la politique de mutualisation de la population évoluant dans le secteur informel et agricole ; le volet sécurité alimentaire dans l’INSP.
Le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé, appuyé par le président de la commission de santé et du développement social de l’Assemblée nationale, l’honorable Boubacar Diaguina Sissoko, et l’honorable Kalilou Ouattara, tous deux des médecins de formation, a apporté des réponses satisfaisantes aux questions des députés. Michel Hamala Sidibé s’est réjoui de la qualité des débats à l’Assemblée nationale où il effectuait sa première intervention. Il a insisté sur l’importance de ces projets de lois pour notre système de santé.
«La réforme permettra de rétablir la confiance entre les populations et les services de santé. Il s’agit de mutualiser les ressources humaines et de rationaliser les ressources financières. Les nouvelles créations sont en cohérence avec les directives sous-régionales et africaines. Le Président de la République en donnant au ministère de la Santé et des Affaires sociales la place de N°2 dans le gouvernement, a montré son attachement à l’amélioration de la santé des populations maliennes. La santé peut être une porte d’entrée pour la paix et la cohésion sociale», a-t-il déclaré.
Il a invité les députés à considérer les dépenses de la santé comme des investissements et à l’aider à avoir une loi de programmation et d’orientation pour la santé au Mali. Le ministre Michel Hamala Sidibé a salué l’engagement des agents de santé dans les hôpitaux malgré les conditions de travail difficiles. L’hôpital Gabriel Touré seul est à 100 000 consultations par an. Selon le ministre Sidibé, en créant les conditions attrayantes dans les hôpitaux, on peut redorer le blason du secteur de la santé.
Il faut aller, a-t-il dit, vers le partenariat public-privé. Selon lui, 90% de nos médicaments viennent de l’extérieur, il faut aller vers la production locale. Concernant le nouvel hôpital dermatologique, le ministre Sidibé a justifié sa construction à Bamako par le fait que les 12 spécialistes en dermatologie de notre pays se trouvent tous à Bamako et sont en train de former d’autres agents de santé dans la même spécialité. Les quatre projets de lois ont été adoptés à 100 voix pour 0 contre et 0 abstention.
Abdrahamane Diamouténé