Par l’application efficiente de la politique de référence évacuation du niveau villages vers le CSCOM, les autorités sanitaires de la région en partenariat avec les populations ont gagné le pari de la réduction des facteurs de la mortalité maternelle et néonatale. Présidée par le ministre de la Santé, Soumana Makadji, accompagné de plusieurs personnalités de son département, la cérémonie de lancement (le 4 août 2012) de ce système a été l’occasion de plus de reconnaitre la portée de cette politique salvatrice dont la nécessité de poursuivre a été matérialisée par la remise d’ambulances et beaucoup d’autres équipements médicaux. C’était en présence du gouverneur de la région de Ségou, Bouréma Seyba, des autorités sanitaires de la région, des préfets et de la population sortie massivement.
A l’instar de beaucoup d’autres régions du pays, le désenclavement intérieur de Ségou a une répercussion négative sur la santé des populations. A partir du modèle communautaire de référence évacuation appliqué à Barouéli, l’espoir est permis dans le combat contre la mortalité maternelle et néonatale.
Après le cas de décès émouvant d’une parturiente faute de moyen d’évacuation dans le village de Dougadougou, l’implication de la population ne s’est pas fait attendre dans la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale. Une implication qui a rendu facile sa tâche au médecin chef de Barouéli, réputé actif contre le danger.
En collaboration avec les populations, M. Bagayogo, c’est de lui qu’il s’agit, a mis en œuvre une approche pilote dont, la sensibilisation, la construction de structures d’accueil des parturientes dans les villages, l’aménagement des voies d’accès villages-CSCOM et l’acquisition de moyens de transport adapté aux réalités du terrain constituent des étapes essentielles.
Avec une ambulance (moto taxi) médicalisée les femmes de grossesse à terme sont évacuées dans les CSCOM à seulement 3500 F CFA dont 20% sont pris en charge par la mairie, 30% par l’ASACO et 50% par les villages.
Ceci aura été une réponse à trois des quatre phases du retard qui engendre la mort des femmes et des enfants. Il s’agit notamment des retards au niveau communautaire de la reconnaissance des signes de danger liés au développement de la grossesse ; dans les prises de décision de recourir aux soins, et le retard à rejoindre une structure de santé apte à fournir des soins adaptés.
Cette phase expérimentale a été couronnée de succès et s’est vite rependue dans les aires de santé de Moabougou, Gouendo, Konobougou, NDilla, Tamani, Sanando… avec au total 57 villages couverts.
Selon le médecin chef de Barouéli, la contribution financière des partenaires comme OMD5, Unicef et Plan Mali est pour beaucoup dans la réussite de cette expérience qui fait des émules dans le pays.
Se félicitant de l’expérience en marche de cette référence/évacuation des urgences obstétricales, le directeur régional de la Santé, Alassane Balobo Dicko a rappelé que ce système est issu du cadre conceptuel de la Direction nationale de la santé date de 1995.
S’il reste entendu que les taux de mortalité maternelle et néonatale à Ségou ne sont pas des plus faibles du Mali, force est de reconnaitre que ce système a permis à plus d’un d’espérer. D’autres efforts mis en œuvre dans la région concourent au même objectif. Il s’agit entre autres des soins obstétricaux néonataux d’urgence ; le positionnement de la planification et la formation du personnel qualifié avec l’introduction des méthodes de longue durée ; l’initiative des différentes gratuités (césarienne, CTA, ARV, MLD) ; l’organisation des soins essentiels au niveau communautaire avec la fonctionnalité de 443 agents de santé communautaire et l’initiative du projet des villages millénaire, etc.
Au nom de la population, le président de l’ASACO de Moabougou, Hamidou Coulibaly, a témoigné de la portée de ce système sur la mortalité maternelle et néonatale dans son village.
Selon le ministre de la santé, Soumana Makadji, “il est impérieux de renforcer les actions déjà entreprises, tout en restant imaginatif dans leur mise en œuvre si nous voulons avoir une réduction significative de la mortalité maternelle et néonatale.
Pour lui, le système référence-évacuation permettra de rapprocher les services sanitaires des populations conformément à la politique nationale de santé du Mali. Ce système, a-t-il ajouté, permettra aussi de sauver davantage des vies humaines, prévenir les cas de fistule obstétricale et par conséquent éviter la dislocation de nouveaux ménages, et permettra aux femmes de s’épanouir et de jouir de tous leurs droits. C’est pourquoi, il a invité l’ensemble des préfets des cercles de la région de Ségou (présents à la cérémonie) leurs médecins chefs des districts sanitaires à faire en sorte que les communautés de leurs cercles s’inspirent de l’expérience de Barouéli afin de créer des conditions de prévention des complications liées à la grossesse et à l’accouchement, avec comme conséquence la réduction des dépenses de santé et l’accroissement de l’épargne au niveau familial.
Comme pour assurer la poursuite de cette initiative salvatrice, un lot d’équipement d’une valeur de 319 671 793 F CFA (financé par le Canada dans le cadre de l’appui budgétaire) a été remis à des aires sanitaires de la région. Ce lot était composé de mobiliers et matériels médicaux : des toises, 223 pèses personnes, des dizaines de tables d’opération et tables d’accouchement, deux véhicules de supervision, quatre ambulances 4×4 et 40 motos ambulances.
Le ministre aussi remercié l’ensemble des partenaires techniques et financiers tels le Canada et les Bays-Bas qui interviennent dans le cadre de l’appui sectoriel.
Source Ministère de la santé
SEGOU
Le CSCOM de Bananissabacoro rénové
Le centre de santé communautaire de Bananissabacoro de Ségou fait peau neuve. Rénové à coût de 70 millions de francs CFA, et équipé de matériels à coût de 30 millions de francs CFA, ce joyau sanitaire et architectural a été inauguré le samedi 4 août 2012 par le ministre de la santé, Soumana Makadji, en présence du gouverneur de la région, Bouréma Seyba.
Bâti sur une superficie de 200 m2, le CSCOM de Bananissabacoro, baptisé CSCOM Mamadou Lamine dit Malamine Thiam, vient enlever une épine des pieds des 8844 habitants des quartiers de Sokalacono, Mission Catholique, Quartier administratif… Sa construction, selon son président, Sidi El Moctar Coulibaly, est la réponse à plusieurs demandes formulées par les populations. Avant d’assurer les autorités présentes à cette occasion d’un bon usage de cette infrastructure. Sur place, il a demandé aux habitants de considérer ce CSCOM comme le leur. A ce titre, a-t-il ajouté, ils lui doivent un devoir d’entretien.
Selon le chargé du volet santé de l’ONG Intervida Mali, Dr Karim Diarra, la construction de ce CSCOM par son service procède d’une volonté de celui-ci de contribuer à l’extension et à l’amélioration de la couverture sanitaire au Mali. En 2011, a-t-il souligné, les réalisations de l’ONG Intervida Mali dans le domaine de la santé se chiffrent à plus de 118 millions de francs CFA dont les 70 millions qu’ont coûté les travaux de génie civil du CSCOM de Bananissabacoro. Qui comprend un dispensaire, une maternité, un dépôt de vente des médicaments, une buanderie, une loge-gardien et une clôture.
A l’en croire, l’enveloppe allouée cette année par Intervida Mali à la santé est de 102 millions 444 956 F CFA.
Selon le 1er adjoint au maire de la Commune urbaine, Madani Moustaph Niang, ce CSCOM est le fruit d’un partenariat fécond entre sa mairie et l’ONG espagnole Intervida Mali.
Il a rappelé que ce centre a été équipé par le gouvernement du Mali à hauteur de 30 millions de francs de CFA.
En guise de souvenir le ministre de la santé a planté des pieds d’arbres comme il a pris l’habitude de le faire à chaque sortie depuis le démarrage de l’hivernage.
S/MS