La lutte contre le paludisme va connaître du progrès dans les cinq prochaines année. Ce, grâce à un partenariat de recherche international et partenariat Europe-pays en développement pour les essais cliniques (EDCTP) qui projettent d’investir 44 millions d’euros (28,9 milliards FCFA) dans la prochaine génération d’antipaludiques pour lutter contre le paludisme pharmaco résistant en Afrique.
Ce montant destiné à booster les recherche cliniques contre le paludisme octroyé en partie par l’EDCTP sera complété par MMV, Novartis et d’autres partenaires au consortium de recherche PAMAfrica. Lequel consortium utilisera ces montants pour soutenir le développement de nouveaux traitements antipaludéens pour les populations les plus à risque. Il agira, entre autre, des nourrissons, des patients atteints de paludisme grave et ceux souffrants d’infections pharmaco-résistantes.
Durant une période de 5 ans, sous la direction du consortium de recherche PAMAfrica, les essais cliniques en Afrique seront renforcées pour garantir chaque site impliqué de pouvoir fonctionner efficacement et conformément aux normes réglementaires ICH-GCP. Le consortium qui comprend déjà sept organisations de recherche, notamment en Allemagne, au Burkina Faso, en Espagne, au Gabon, au Mozambique et en Ouganda sera joint par Novartis et d’autres sociétés pharmaceutiques partenaires.
Trois essais cliniques seront réalisés. Le premier étudiera de nouvelles combinaisons composés à savoir : de nouvelles classes chimiques, pour le traitement du paludisme simple chez l’adulte et l’enfant. Le second évaluera une nouvelle génération de traitement à action rapide pour le paludisme grave, la cipargamine, appelée KAE609, développée par Novartis avec le soutien d’une subvention du Wellcome Trust. Enfin, le troisième fera une nouvelle formulation/ratio par Novartis relatifs au traitement l’artéméther-luméfantrine, qui permettra de tester les nourrissons de moins de 5 kg ou souffrant de malnutrition.
« Paludisme tue 405 000 personnes chaque année »
Visiblement heureux de l’annonce de la nouvelle du financement de cette recherche antipaludéen, Dr Timothy Wells, directeur scientifique de MMV et coordinateur du groupe PAMAfrica, a déclaré que ces trois projets de recherche sont axés sur des aspects urgents du traitement du paludisme. Pour ce chercheur, il est important de disposer de nouvelles thérapies actives contre cette menace de résistance émergente. Avant de poursuivre que les travaux de recherche sur les nourrissons et le paludisme grave sont révolutionnaires car, disent-ils, ils produisent des médicaments pour ce groupe négligé.
Dans le même registre, le directeur général de l’EDCTP, Dr Michael Makanga d’informer que le paludisme tue 405 000 personnes chaque année et doit rester une priorité mondiale. « Le financement que nous avons accordé à PAMAfrica contribuera au développement de nouveaux traitements efficaces qui favoriseront l’éradication du paludisme, tout en renforçant le développement des capacités de recherche africaines. », a-t-il indiqué.
Diminution de la mortalité paludique
A sa suite, la directrice du programme mondial anti-paludisme de Novartis, Caroline Boulton, de conclure en déclarant que « Malgré les progrès de la lutte antipaludique, le chemin pour parvenir à l’éradication est encore long ». Pour elle, de nouveaux antipaludiques sont nécessaires de toute urgence pour lutter contre l’augmentation de la résistance des parasites aux thérapies actuelles.
Notons que le rapport mondial 2019 de l’OMS sur le paludisme que la mortalité due au paludisme dans le monde diminue plus lentement que les années précédentes. Le rapport souligne la nécessité d’une amélioration des interventions de traitement chez les populations les plus vulnérables, notamment les nourrissons.