L’AFD vient de lui octroyer un financement de plus de 1,3 milliard Fcfa destiné à soutenir la recherche pour l’amélioration de la santé maternelle et néonatale par la lutte contre le paludisme
Le prestigieux parasitologue, le Pr Ogobara Doumbo, et son équipe de chercheurs du Malaria research and training center (MRTC, un centre de recherche sur le paludisme) installé à la Faculté de médecine et d’odontostomatologie, sont très performants dans le domaine de la recherche sur le paludisme à l’échelle planétaire. Ils en ont administré la preuve par la qualité de leurs travaux de recherche sur le paludisme et ont, sans nul doute, contribué à ouvrir les portes du financement extérieur à la recherche sur le paludisme dans notre pays.
Leur crédit est une fois de plus attesté par la convention de financement signée jeudi à la Faculté de médecine, d’odontostomatologie, entre l’Agence française de développement (AFD) et l’Université des sciences, des techniques et technologies de Bamako (USTTB) dont le MRTC est l’unité « pôle d’excellence » dans la recherche sur le paludisme.
La cérémonie de signature était présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Me Mountaga Tall, est s’est déroulée en présence de la secrétaire d’Etat français au Développement et à la Francophonie, Mme Annick Girardin, en séjour à Bamako, de l’ambassadeur de France, Gilles Huberson, du directeur général de l’AFD, Bruno Deprince, du secrétaire général de l’USTTB, Adama Berthé, et de sommités scientifiques de notre pays.
La convention d’un montant de 2 millions d’euros, soit un peu plus de 1,3 milliard Fcfa, est destinée à soutenir la recherche pour améliorer la santé maternelle et néonatale par la lutte contre le paludisme et la formation de chercheurs maliens. Notre pays possède au MRTC des chercheurs qualifiés œuvrant sous l’autorité scientifique du Pr Ogobara Doumbo.
Le financement de l’AFD offrira l’opportunité de renforcer les capacités du MRTC, en termes de plateau technique, de compétences, voire d’infrastructures. Il apportera donc une réelle bouffée d’oxygène à cette institution de recherche sur le paludisme.
La signature de la convention est l’aboutissement d’un important travail de collaboration entre l’AFD et ses partenaires de l’université, mais aussi le symbole d’un nouveau pas dans la lutte contre le paludisme qui représente un fréquent motif de consultation dans nos établissements de soins, a expliqué Mme Annick Girardin.
Pour la secrétaire d’Etat français au Développement et à la Francophonie la convention permettra au MRTC de renforcer la surveillance et la recherche, en matière de vaccin et de traitement contre le paludisme mais aussi le transfert de compétences pour la recherche biomédicale.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique est revenu sur les 3 composantes du projet : l’élévation du plateau technique en vue d’assurer la gamme complète d’analyses, l’extension et la réhabilitation du MRTC et, enfin, le transfert des compétences pour la maîtrise des équipements et l’interprétation des résultats. Mountaga Tall a précisé que ce nouveau partenariat vient au moment où la recherche biomédicale dans notre pays a atteint un niveau plus qu’appréciable.
Auparavant, le secrétaire général de l’USTTB avait rappelé la symbolique des lieux qui avaient vu dans les années 1970, les premiers éléments de la recherche biomédicale se mettre en place. Il a aussi rappelé le nom de certains scientifiques qui ont contribué par leur professionnalisme, leur sens de la responsabilité et leur humanisme à installer un noyau dans la recherche biomédicale. Ce financement, a-t-il indiqué, va offrir des opportunités de spécialisation aux étudiants des facultés de médecine, d’odontostomatologie et de pharmacie.
La convention a été paraphée par la secrétaire d’Etat au Développement et à la Francophonie, le directeur général de l’AFD et le secrétaire général de l’USTTB. La cérémonie s’est achevée par une visite des laboratoires du MRTC.
B. DOUMBIA