Rapport d’analyse des budgets de l’État dans la perspective de la Nutrition et Wash : Le budget de la Nutrition est dilué dans celui de la santé et ne représente qu’à peine 1% de ce budget

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Cette information  ressort du rapport d’analyse des budgets de l’État dans la perspective de la Nutrition et Wash mené par le  Groupe de Suivi Budgétaire /Mali publié ce jeudi, 03 février 2022.

Le monde n’est pas sur la bonne voie pour atteindre la plupart des cibles des ODD liées à la faim, à la sécurité alimentaire, à la nutrition et à l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène, conditions préalables essentielles à un bon état nutritionnel.

Ce qui fait qu’au Mali, la malnutrition constitue un problème de santé publique comme dans la plupart des pays de l’Afrique subsaharienne. Elle est l’une des causes majeures de morbidité et de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans. Il s’agit d’un problème de santé à dimension multifactorielle et multisectorielle dont les causes sous-jacentes sont l’insuffisance d’accès à une alimentation de qualité, les soins et les pratiques inappropriés d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant, les mauvaises pratiques d’hygiène et d’assainissement, l’insuffisance d’accès à l’eau potable et aux services de santé….

C’est dans cette dynamique que le Groupe de Suivi Budgétaire a réalisé une analyse des budgets de l’État dans la perspective de la réalisation des politiques favorables à la nutrition et le Wash. Dont les objectifs spécifiques étaient : Promouvoir la participation de la société civile au processus budgétaire de l’État et des communes ; Contribuer à l’amélioration de l’efficacité des dépenses et de la mobilisation des ressources ; Renforcer la redevabilité et la transparence dans la gestion des ressources publiques.

De l’analyse, il ressort que bien que la Nutrition et Wash découlent des politiques ou des stratégies nationales, il n’existe pas de lignes budgétaires propres à ces thématiques dans le budget de l’État, approche programmes – budgets état.

Le budget de la Nutrition est dilué dans celui de la santé et ne représente qu’à peine 1% de ce budget.

Wash est à cheval sur 3 Ministères : le Ministère des Mines, de l’Énergie et de l’Eau (eau) ; le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (assainissement), et Le ministère de la Santé (hygiène publique). Le budget est affecté à Wash et chaque sous – secteur a son budget, mais l’eau et l’assainissement ont un budget commun. Donc, il n’existe pas d’inscription spécifique pour le Wash. Le budget étant alloué de façon macro à ces différents Ministères, il est difficile de faire la part des choses. Mais, il existe une ligne de financement de Wash à travers les PTF. Il s’agit du financement à travers les projets et programme, le Programme PEPA la GIZ (eau et assainissement) ; CARE Wash + (eau, hygiène, assainissement), mais même à ce niveau, il est difficile de dissocier les fonds alloués à chaque sous – secteur.

Il ressort que aussi les engagements pris par l’État pour la nutrition et Wash ont été respectés à hauteur de souhait, pour le PAMN, les 15% ont été dépassés, même si pour Wash, au niveau rural des gaps sont à combler.

Pour avoir des lignes budgétaires Nutrition et Wash les recommandations suivantes ont été proposées.

Nutrition :  Facilitation de la participation des cadres du MEF dans les discussions de Nutrition et Wash (dans des groupes de 10 à 15 personnes) autour du directeur national de la planification et du directeur national du Budget ; Facilitation de la participation des Ministres en charge des Finances aux réunions de haut niveau sur la Nutrition (à travers leur préparation des ministres et leur prise en charge) ; Facilitation de la participation des ministres sectoriels aux réunions de haut niveau sur la Nutrition (à travers leur préparation des ministres et leur prise en charge) ; Organisation des rencontres sur le financement de la nutrition comme Wash (qui fait quoi ? où ? comment ? avec qui ?) ; Organisation des dialogues multi acteurs sur la Nutrition c’est-à-dire avec les CT, médias, État, ONG nationales, ONGI, PTF (bailleurs, secteur privé) ; Mise en place d’un comité de suivi budgétaire ;  Augmentation des 600 millions et renforcer le fonctionnement de la cellule ; Mise à profit de la ligne pour les ATPE.

 Wash : La nomenclature actuelle du budget rend difficile l’intégration de lignes budgétaires Wash dans les budgets de l’État, car issue des directives de la CEDEAO et des politiques nationales, selon les personnes rencontrées. Mais il est possible de développer une approche qui consiste à travailler avec les 3 départements pour que les budgets soient connus ainsi qu’au niveau des écoles et de la direction nationale du Budget. Sinon, il faut conduire une étude pour connaître la taille du budget. (Capitalisation et visibilité toutes des interventions au niveau du budget ; Renforcement du suivi au niveau du budget ; Mise en place d’un cadre de concertation de tous les acteurs (réseau des parlementaires, les médias, la jeunesse, la SC) pour influencer l’État ; Appui des organisations de la société civile sur le suivi et l’analyse budgétaire et le plaidoyer pour plus de lignes Wash dans les budgets.)

Bokoum Abdoul Momini

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