Rapport 2011 de l’ONUSIDA : 2,7 millions le nombre de nouvelles infections au VIH en 2010, dont 390 000 enfants

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La journée mondiale de lutte contre de sida est célébrée le 1er  décembre de chaque année partout dans le monde. À la veille de cette commémoration, l’ONUSIDA a publié le lundi 21 novembre un nouveau rapport sur la pandémie du siècle. Selon le rapport 2011, le nombre de personnes vivants avec le VIH n’a jamais été aussi important, principalement en raison d’un meilleur accès aux traitements. Le nombre total de nouvelles infections à VIH en Afrique subsaharienne a chuté de plus de 26 %, pour atteindre 1,9 million contre 2,6 millions lors du pic de l’épidémie en 1997. Le rapport invite à accélérer  la  réduction de l’épidémie en maintenant les efforts actuels.

Le nouveau rapport du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), publié le lundi 21 novembre, montre que l’année 2011 a changé la donne pour la riposte au sida, avec des progrès sans précédent en matière de science, de leadership politique et de résultats.

 

Le rapport  estime à 2,7 millions le nombre de nouvelles infections au VIH en 2010, dont 390 000 enfants. C’était 15 % de moins qu’en 2001 et 21 % de moins que lors du pic de l’épidémie en 1997. Le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH continue de baisser, dans certains pays plus rapidement que dans d’autres. 

Pour ce qui concerne l’Afrique subsaharienne, elle  reste la région la plus durement touchée par le VIH. En 2010, près de 68 % de toutes les personnes vivant avec le VIH résidaient en Afrique subsaharienne, si l’on sait qu’elle représentante  12 % de la population mondiale. Toujours selon le document l’Afrique subsaharienne était également à l’origine de 70 % des nouvelles infections en 2010, bien qu’on ait enregistré une baisse notable de ce taux. Les plus mauvais scores continuent d’être enregistrés en Afrique australe, l’Afrique du Sud comptant plus de personnes vivant avec le VIH (environ 5,6 millions) que tout autre pays au monde.

Elle reste obstinément stable en Amérique du Nord ainsi qu’en Europe centrale et occidentale, malgré l’accès universel au traitement, aux soins et au soutien, et malgré la prise de conscience généralisée de l’épidémie et des causes de l’infection à VIH. L’incidence du VIH a peu évolué depuis 2004. Le nombre total de personnes vivant avec le VIH en Amérique du Nord, en Europe centrale et en Europe occidentale est estimé à 2,2 millions en 2010, soit environ un tiers (34 %) de plus qu’en 2001. Plus de la moitié de ces personnes (environ 1,2 million) vivent aux États-Unis.

Ainsi dans le monde, on estime à 34 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH en 2010, et depuis 2005, les décès liés au sida ont diminué de 2,2 millions à 1,8 million en 2010. On estime à près de 2,5 millions le nombre de décès évités dans les pays à revenu faible ou intermédiaire du fait de l’accès accru au traitement du VIH depuis 1995.

Des baisses des nouvelles infections à VIH sont également stimulées par les changements de comportement sexuel, en particulier parmi les jeunes, car les gens réduisent le nombre de leurs partenaires sexuels, ont davantage recours au préservatif et attendent plus longtemps avant de débuter leur vie sexuelle. La prévalence du VIH a décliné parmi les jeunes dans au moins 21 des 24 pays où la prévalence nationale du VIH est de 1% ou supérieure. Cinq pays supplémentaires, le Burkina Faso, le Congo, le Ghana, le Nigéria et le Togo ont vu la prévalence du VIH décliner de plus de 25% entre 2001 et 2010 parmi les jeunes.

On estime qu’environ 400 000 nouvelles infections à VIH chez l’enfant auraient été évitées depuis 1995 grâce à l’amélioration de l’accès à des schémas antirétroviraux efficaces dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. En 2010, près de la moitié (48%) de toutes les femmes enceintes vivant avec le VIH pouvaient accéder à des schémas thérapeutiques pour éviter que leur enfant ne soit infecté par le virus.

À la fin de 2010, près de 15 milliards de dollars étaient disponibles pour la riposte au sida dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Le financement en provenance des donateurs a été réduit de 10%, de 7,6 milliards de dollars en 2009 à 6,9 milliards de dollars en 2010. Dans un climat économique difficile, l’avenir du financement pour le sida dépend des investissements intelligents.  Pour réduire rapidement les nouvelles infections à VIH et sauver des vies, le rapport 2011 de l’ONUSIDA pour la Journée mondiale sida souligne la nécessité d’une responsabilité partagée.

 

Ramata TEMBELY

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