Aujourd’hui les publicités sur des médicaments non conventionnels sont visibles partout au Mali, dans les ruelles, les réseaux sociaux et par d’autres structures de communications comme les radios et les télés. Une pratique qui détourne les populations des structures sanitaires qualifiées et agréées et constitue aussi une menace pour la santé. La haute autorité de communication (HAC) invite tous les intervenants du secteur au respect de la loi.
En effet, par le biais de certaines structures de communication, la toile est aujourd’hui saturée par des publicités faisant la promotion des médicaments non conventionnels au Mali. Pour rendre viral leurs produits, certains importateurs des médicaments non conventionnels passent par les canaux de publicité pour faire de la promotion et accéder à plus de clients en violation de la loi N°2017-017 du 12 juin 2017 fixant le régime de la publicité.
Alors qu’il existe une loi fixant le régime et un arrêté pour les conditions de publicité relative aux médicaments à usage humain et autres produits pharmaceutiques, Il y’ a toujours des individus qui s’adonnent à des pratiques informelles en désorientant les populations.
Dans son communiqué datant du 02 février 2023 relatif à la publicité sur les médicaments non conventionnels en république du Mali, la haute autorité de communication (HAC) indique : « Il nous a été donné de constater avec regret la diffusion intempestive de messages publicitaires sur certains médicaments non conventionnels appuyée par des commentaires mensongers. De tels messages détournent les populations des structures sanitaires qualifiées, avec des conséquences graves pour la santé des malades ».
Elle a aussi rappelé à tous les organes de presse, à toutes les agences de communication et à toutes les régies publicitaires que la publicité sur les médicaments est strictement encadrée en République du Mali par la loi N°2017-017 du 12 juin 2017 fixant le régime de la publicité et l’Arrêté N°2018-4281/MSHP-SG du 07 décembre 2018, fixant les conditions de publicité relative aux médicaments à usage humain et autres produits pharmaceutiques.
En outre, en vertu des dispositions des textes précités notamment, l’article 28 de la loi N°2017-017 du 12 juin 2017 fixant le régime de la publicité, toute publicité de produits pharmaceutiques ou de pharmacopée doit, au préalable, obtenir un visa délivré par les ministères en charge de la santé et de l’élevage.
Ce visa est suspendu si la publicité est jugée mensongère.
En conséquence, la HAC invite tous les intervenants du secteur à une observance stricte de cette disposition sous peine de s’exposer aux sanctions prévues par les lois et règlements.
Oumar Sawadogo