La cérémonie d’ouverture de cette conférence-débat était présidée par le président de l’ICP-Mali, notre confrère Ousmane Daou. Il avait à ses côtés le conférencier en chef, Amadou Diallo, accompagné par son collègue, N’Tji Diarra, chargé de l’Assurance maladie obligatoire. Le thème de cette conférence était : « L’AMO, le Ramed et les mutuelles : quelle alternative vers la couverture maladie universelle ? »
Le président de l’ICP, Ousmane Daou, a remercié l’ensemble des structures en charge des questions de protection sociale au Mali, particulièrement la Canam et la direction nationale de la Protection sociale et de l’Economie solidaire pour leur franche collaboration. Il s’est réjoui de l’implication stratégique des hommes de médias dans ce projet d’enjeu majeur, à savoir la CMU pour les populations. Pour lui, « l’objectif de cette rencontre a pour objet de créer un cadre de discussions qui contribueront à mieux saisir la politique sociale au Mali de façon générale et de la problématique de la CMU en particulier ».
Le conférencier, Amadou Diallo, conseiller technique au ministère de l’Action humanitaire, de l’Action sociale et de la Reconstruction du Nord, s’est entretenu avec les hommes de médias sur les différents aspects qui ont marqué l’évolution de la protection sociale, de 2002 à nos jours. Il s’agit des régimes de protections comme l’AMO, le Ramed, qui ont eu un engrange au sein de la population, malgré les vagues de protestation à leur démarrage en 2011. Cependant, a fait remarquer M Diallo, « il faut noter que l’AMO ne couvre que 12% des populations, des fonctionnaires et employeurs, soit près de 721 394 et le Ramed, 5% de la population, soit environs 800 000 personnes, mais ne compte à présent que seulement 40 643 bénéficiaires et le dernier programme « Jigisèmèjiri » démarré ce mois de septembre va couvrir près 153 942 personnes vulnérables. Des régimes jugés très faible en matière de prise en charge des populations. Le reste de la population soit près de 80% sont sur le système mutualiste dont seulement 5% cotisent. C’est suite à cette faible prise en charge de risque de maladie de la bonne frange de la population, qu’il est envisagé la mise en place du CMU, une instruction de l’OMS, où toute la population, y compris le secteur rural, pourrait accéder aux services de santé, sans subir des difficultés financières lors de leur paiement ».
Il a ajouté que la CMU vise trois objectifs : l’accès équitable aux services de santé, la disponibilité de services de qualité et la protection financière. Le premier plan de la CMU va s’étendre entre 2015-2018 pour un montant de 3 milliards de F CFA. La nouveauté, c’est qu’elle nécessite un financement innovant, axé sur le secteur minier et téléphonique.
Ousmane Daou