Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Programme de renforcement des capacités pour l’Inclusion des personnes Handicapées en Afrique de l’Ouest (PROGRECIPH), le Bureau de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Mali en collaboration avec les entités des Nations-Unies a organisé, le mercredi 25 octobre, un atelier de formation de deux jours sur les questions transversales à l’intention des personnes handicapées. C’était sous l’égide de Poda Ghislain, représentant de l’OMS au Mali par intérim.
Pendant deux jours, les participants vont accroître leur niveau de connaissance sur la protection contre les actes d’exploitation et d’abus sexuels (PSEA), la santé mentale, la redevabilité envers les populations affectées, les violences basées sur le genre et l’inclusion du handicap dans les interventions humanitaires. S’y ajoutent les dispositions spéciales pour prévenir l’exploitation et les abus sexuel, les politiques et systèmes de dénonciation des abus, les procédures d’évaluation des risques et surtout de faciliter la mise en œuvre des recommandations de l’atelier au sein de des leurs organisations. Il s’agit de renforcer les capacités des personnes handicapées et favoriser leur inclusion dans l’action humanitaire, a souligné Rokiatou Diakité, présidente de l’Association pour le renforcement des personnes handicapées.
« Cet atelier de formation de deux jours est une initiative novatrice qui a pour objectif de renforcer nos capacités collectives à prendre en compte la protection contre l’exploitation et les abus sexuels dans nos programmes humanitaires et de développement », a rappelé Poda Ghislain, représentant par intérim de l’OMS au Mali. Aujourd’hui, souligne-t-il, l’application des politiques de protection contre l’exploitation et abus sexuels sont devenus un élément stratégique et absolument essentiel pour la réussite de nos interventions.
A l’en croire, l’exploitation et les abus sexuels (EAS) constituent une très grave atteinte à la confiance qu’accordent les populations aux acteurs humanitaires. « De tels actes nuisent gravement à la crédibilité et à l’image de tous les acteurs humanitaires et de développement, d’où l’importance d’associer d’autres thèmes connexes transversaux. Ils minent les bonnes relations que nous pouvons et devons entretenir avec les communautés et mettent en danger à terme, notre capacité même d’action », a-t-il expliqué.
Il faut rappeler que cette formation, qui entre dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Programme de renforcement des capacités pour l’Inclusion des personnes Handicapées en Afrique de l’Ouest (PROGRECIPH), cherche à combler l’écart entre les droits humains et le développement inclusif. L’atelier est modéré par Ernest Lukumwena Kalala, coordinateur du réseau protection contre les actes d’exploitation et d’abus sexuels (PSEA) au Mali.
Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net