Propagation brusque de l’Ebola au Mali : Plus personne à l’abri

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Il y a moins de cinq jours que le Ministre de la santé et de l’hygiène publique, accompagné de son collègue de l’Economie Numérique, de l’Information et de la Communication, et des Responsables de la Direction Nationale de la Santé jubilait dans une famille à Bagadadji ayant hébergé une petite fille atteinte d’EBOLA, décédée par la suite et dont les membres ont été mis en quarantaine, avec un résultat négatif.

Ce ouf de soulagement n’a été que de courte durée, car c’est seulement trois jours après que la panique vient de s’emparer de toute la ville de Bamako, à cause du décès d’un infirmier de la clinique Pasteur, qui en traitant cliniquement un patient suspect et douteux venant de la Guinée était atteint d‘EBOLA,  est finalement décédé.

Que valent donc, toutes les publicités (et non les informations) et l’étalage des soi-disant dispositifs mis en place le long des frontières du Mali avec les pays dans lesquels des cas ont été détectés ?

Qu’est- ce qu’on n’a pas raconté pour rassurer les Maliens par le Ministre de la santé ?

Du bluff, rien que du bluff. On vient de se rendre compte, qu’il y a en fait aucun dispositif mis en place pour ce faire.

En effet, la petite fille venant de la Guinée, qui est le premier cas détecté, a-t-elle subi des tests à l’entrée à la frontière, vers le cercle de Keniéba ?

Le Ministre peut-il dire quel était réellement le dispositif mis en place ?

Le cordon sanitaire existait-il et quels sont les agents de la santé à ce point de passage ? Ont-ils été formés au dépistage de l’EBOLA ? Qui les a formé et quand ?

Concernant le deuxième cas, celui de la clinique PASTEUR, comment le vieux Imam a-t-il pu franchir la frontière sans contrôle ? Deux cas de figure se présentent pour répondre à cette question.

Soit il n’y a pas d’agents sanitaires au poste frontalier de Kourémalé, ou alors, les agents même s’ils sont en place n’ont pas joué leur rôle. Cette négligence coupable doit être sanctionnée.

Les conséquences graves pour le Mali, sont énormes. D’abord la non fermeture de la frontière avec la Guinée est à l’origine de ce mal. Les pays qui ont fermé leurs frontières, telles le Sénégal et la Côte d’ivoire semblent être à l’abri de l’épidémie. Ensuite, la faiblesse dans la pratique est également en cause, dans la mesure où le Dr DOUMBIA a détecté une pneumopathie en lieu et place de la fièvre à virus EBOLA.

Le Ministre de la santé devrait sensibiliser le corps sanitaire dans ce sens, car c’est une nouvelle maladie pour notre système de santé. La panique s’empare de la ville, la clinique Pasteur est abandonnée même par le corps sanitaire, un peu à l’image des militaires maliens qui fuient le combat contre les rebelles dans les régions du nord.

La clinique Pasteur, qui des années n’a cessé de sucer le sang des maliens, crie aux scandales en se montrant très pauvre, jusqu’à aller demander de l’aide avec l’état malien et les ambassades afin de donner à manger aux suspects mis en quarantaine y compris les gens de la Minusma.

Le ridicule ne tue plus dans ce pays. Voilà qu’après l’affaire de l’avion présidentiel et de la surfacturation sur les fournitures d’armement, qu’une autre affaire, cette fois-ci, en rapport avec la santé de tous les maliens, vient d’éclater par le manque de vigilance, la complaisance, et l’amateurisme des autorités.

Il y a certainement une négligence coupable de la clinique ‘’Pasteur’’ du fait que sachant bien que le malade venait de la Guinée, un pays atteint par l’EBOLA, devrait prendre le maximum de précautions pour protéger son personnel et les patients qui viennent se faire soigner.

Le dispositif mis en place dans le cadre de cette maladie est en réalité très insuffisant. Lorsque le 1er cas a été détecté à Kayes, il a fallu une journée de voyage (600Kms) pour aller constater les faits. Cela a fini de prouver que le dispositif, sur lequel, une grande publicité a été faite n’était que du boucan.  L’école malienne est menacée, ainsi que les regroupements de personnes. Cette situation met encore à nu, le manque de rigueur des responsables maliens tout court.

Etant entendu que cette épidémie est une question de Sécurité Nationale, le Président de la République, n’ayant pas pris la mesure des conséquences de la dite maladie, peut être désigné aussi comme un coupable, du fait de son périple dans les pays contaminés, pour montrer à la Communauté Internationale qu’il n’y a rien à craindre.

La Sécurité d’Etat, n’a pas elle aussi jouer sa partition. Au lieu d’aller arrêter de paisibles officiers, comme auteur d’un prétendu complot contre IBK, aurait dû mieux faire en postant aux frontières des agents pour signaler des cas suspects au côté du cordon sanitaire s’il y a lieu.

Depuis combien de temps, Chaka KEITA, Secrétaire Général du Syndicat de Médecins du Mali a alerté le Ministre de la Santé sur le fait que ‘’les Médecins ne sont pas impliqués dans la stratégie de lutte contre le virus EBOLA’’.

Ce cri d’alarme a laissé le Ministre et les responsables de la Santé indifférents.

Le Ministre n’a rien tiré ni enseignement, ni renseignement de ce qui s’est passé concernant la fièvre EBOLA dans les pays atteints. Dans d’autres pays, comme la France, le Ministre doit des explications. Mais que faire, cette pratique est méconnue au Mali. Sinon l’affaire de l’Avion Présidentiel et de la surfacturation sur les achats de fournitures militaires auraient provoquées des vagues de démission en série.

La Société Civile doit se lever pour dénoncer les manquements.

Association ‘’FADEN SAKO’’ du Mali

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6 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,

    Pour le moment le ministre doit être relevé. Qu’est ce qu’il fait rien. Faire de la propagande sur nos sous. Il est un vrai budgetivore. Après Kayes, personne a prensé voir une grande notorierité sanitaire du Mali impliquée dans ce CRIME. La clinique pasteur doit être brulée ou fermée pour de bon. Elle a assez sucé le sang des maliens. Le mimistre était au courant des entrées de malades de la Guinée mais n’a jamais réagi. Qu’est ce qu’un économiste fait à la santé ? Où sont partis les professeurs et médecins ? Les écoles doivent être fermées. Les enfants sont innocents. :Ca suffit ces relations politiques. Il est temps que le Président nous prive de ces insuffisances. On la connu intêgre, raison de son élection.
    Ohiinânn!!!!!!!!!!!!! qui peut nous sauver ????????????? 👿

  2. Quel sentiment ! Quelle irresponsabilité!
    Si la frontière était au moins fermée, la voiture ayant transporté l'imam malade n'allait pas avoir accès au territoire malien. Donc tout le problème se résume à l'inconscience, l’insouciance et l'irresponsabilité de nos autorités, à commencer par le président qui s'est permis d'aller se balader en guinée pour se faire gentil. En matière de santé publique il n'y a pas de sentiment de voisinage. La Clinique Pasteur est coupable pour sa naïveté mais le vrai coupable reste les autorités maliennes qui ont été irresponsables.
    Que Dieu nous sauve de cette situation.

  3. Comment on peut laisser entrer un malade de la Guinée sans que la clinique Pasteur ne cherche à savoir s’il n’a pas le virus Ebola? Normalement tout malade venant de la Guinée est cas suspect, les médecins de la clinique Pasteur ont donné le jeune l’infirmier à l’échafaud.L’état, les responsables de la clinique, les agents de santé à la frontière ainsi que le DG d’un service de l’Etat qui a envoyé des gens chercher le malade à Kouremalé pour ses soins à Bamako parceque c’est son marabout ils sont tous responsables.. Le ministre de la santé doit démissionner et le DG qui l’a amener soit relever de ses fonctions sinon il y’aura une révolution, depuis le début Ibk n’a montré aucun signe de compassion, il voyage comme bon lui semble en parlant de solidarité entre le peuple du Mali et ces pays touchés, quelle honte! Ton peuple a faim, traumatisé, a peur mais toi à travers le gouvernement tu t’en fiches. Que le Tout Puissant nous protège et nous chasse ces mauvais dirigeants, Amine!

  4. Pour moi il faut fermer les écoles dès maintenant pour éviter encore toute propagation du virus. Les attroupements dans les lieux public. décréter l’Etat d’urgence.

  5. je me demande sincèrement comment on pourrait échapper à cette maladie quand le laxisme du gouvernement malien

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