Le Centre du Secteur Privé abrité le 21 mai 2014 un déjeuner de presse, organisé par la Coalition des organisations de la société civile (OSC), sur le thème de la planification familiale (PF) au Mali. Sous la présidence de Mamoutou Diabaté, de la Coalition des OSC / PF et du Dr Boré Saran, de la DSR / DNS, des conférenciers spécialistes de la question se sont succédé, au premier rang desquels le Pr Amadou Dolo, qui n’est plus à présenter.
A travers les OMD, son Plan de développement socio-sanitaire (PRODESS) et sa Stratégie nationale de Santé de la Reproduction, le Mali s’est engagé à accroître la prévalence contraceptive (de près de 10 % en 2012) à 15 % en 2015 et à réduire son indice de fécondité, qui est de 6,6 enfants par femme.
C’est à travers un programme de Repositionnement de la PF qu’il invite donc les femmes, les hommes, les communautés, les jeunes et, bien sûr, les médias et les communicateurs traditionnels, de même que les religieux, et avec le soutien de ses partenaires techniques et financiers, comme l’USAID et le Système des Nations Unies).
Au cours de la rencontre, il s’agissait, selon ses organisateurs de mettre en évidence la contribution de la PF dans la réduction de la mortalité maternelle et infantile au Mali; de discuter du rôle des jeunes champions dans le processus de repositionnement de la PF au Mali; de définir le rôle et la place des leaders communautaires et religieux et des médias dans la promotion de la PF; d’identifier les meilleures stratégies de mobilisation des prestataires de services pour améliorer les indicateurs de SSR/PF et de remettre des prix au lauréats du concours des journalistes sur la PF.
Car le taux de prévalence contraceptive, qui est de moins de 10% au Mali, reste extrêmement faible, malgré 20 ans d’investissements. Le Professeur Amadou Dolo, le grand spécialiste malien en matière de santé de la mère et de l’enfant, a indiqué que près de 3 000 femmes mouraient chaque année dans notre pays en donnant la vie et qu’un enfant qui y naissait sur cinq n’avait pas l’occasion de fêter son 5ème anniversaire.
En terme plus crus, on enregistre un décès maternel toutes les 3 heures et 80 décès de nouveau-nés journaliers au Mali. Ces chiffres sont insupportables et tout doit être fait pour les faire baisser drastiquement, par l’implication de tous et la promotion tous azimuts de la PF, seule politique qui permettra d’espacer les naissances et de garantir la survie des Maliennes et de leurs enfants.
Cela concerne aussi fortement les jeunes, une étude menée à la FMPOS donnant des résultats très peu politiquement corrects. Ainsi, plus de 60% des étudiantes enquêtées avaient eu leur premier rapport sexuel à 14 ans. Au Mali aussi, à 19 ans, 60% des femmes ont déjà eu une grossesse, menée à terme ou non. Enfin, 15% des décès maternels concernent des adolescentes.
Si l’on veut donc changer le mauvais cours des choses, approprions nous le thème de la campagne 2014 au Mali est: «Repositionnement de la PF: les jeunes au cœur des stratégies». Mais en insistant sur le fait que tout le monde doit se positionner au cœur de la stratégie avec eux, les femmes, les hommes, les communautés, les leaders religieux, les communicateurs traditionnels et les hommes et femmes des médias.
Ramata Diaouré
Pas de planning familial au mali et en Afrique!
Notre avantage comparatif est le sexe et la fertilité, c’est notre Bombe atomique et il faut l’utiliser. la chine et l’Inde ont fait leur preuve! le travail actif la nuit au lit pèye mieux que l’opération Serval et la minusma!
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