La sécurisation des produits de la Santé de la Reproduction (SPSR) est vraiment à l’ordre du jour au ministère de la Santé et chez son partenaire stratégique qu’est l’UNFPA. En effet, coup sur coup, ce sont deux activités très importantes qui viennent d’être menées à Bamako. La première est le lancement du Projet d’utilisation de la téléphonie mobile pour la surveillance des décès maternels, néonataux et le monitorage des produits de la SR dans les régions de Koulikoro et de Ségou et la seconde un Atelier de renforcement des capacités en matière d’approvisionnement en produits de SR.
La salle de conférences du Ministère de la Santé a abrité, le 5 septembre 2011, la cérémonie de remise par l’UNFPA de 500 téléphones portables au ministère et à ses structures, la Direction nationale de la Santé (DNS) et l’ANTIM, l’Agence Nationale de Télésanté et d’Informatique Médicale.
Cette remise de matériel marquait le lancement du Projet Utilisation de la téléphonie mobile pour la surveillance des décès maternels, néonataux et le monitorage des produits de la Santé de la Reproduction dans les Régions de Koulikoro et de Ségou. Sous la coordination fonctionnelle de la DNS, ces téléphones serviront à disposer en temps réel des données, qui seront désormais communiquées grâce aux nouvelles technologies de la communication, et d’accélérer la prise de décision à l’échelon central, sur la base de chiffres fiables et régulièrement mis à jour.
Makane Kane, le représentant de l’UNFPA au Mali, a souligné le rôle capital que peut jouer la téléphonie mobile en matière de collecte de données, en complétant le dispositif existant et en impliquant au mieux l’agent de collecte de la communauté, qui pourra, grâce à cet équipement léger et simple d’utilisation, envoyer un SMS sous forme de formulaire pour renseigner un serveur sur les cas de décès de femmes en âge de procréer, les décès néonataux et la disponibilité en produits de la SR.
Le Système national d’information sanitaire gagnera ainsi en pertinence et en capacité de réaction, à l’instar de ce qui se fait déjà au Ghana et au Rwanda. M. Kane a associé à ses remerciements l’opérateur Orange Mali, partenaire du projet, qui permettra, grâce à sa bonne couverture du territoire national, d’étendre dès l’année prochaine l’expérience à toutes les régions.
Mme Diallo Madeleine Bâ, ministre de la Santé, était très heureuse de recevoir ce don, qui permettra aux statisticiens de son département de disposer de données fiables sur la période la plus récente possible et aux planificateurs en santé de mener une politique plus proactive de suivi, d’intervention, de prévention et de riposte. Elle affirmera d’ailleurs que cela fait déjà quelque temps que le domaine sanitaire malien a fait sa révolution en exploitant de manière optimale les possibilités offertes par les nouvelles technologies de la communication.
Ce sont au total 156 villages pour Koulikoro et 152 pour Ségou, à travers les relais communautaires, 35 CSCOM en 1ere Région et 40 en 4ème Région, soit respectivement 9 et 8 districts sanitaires qui seront concernés par cette phase-pilote du Projet.
Dans le même temps, à l’Hôtel Nord Sud, les responsables en planification des besoins et en sécurisation des approvisionnements en produits de SR du Niger, du Burkina Faso, de Sierra Leone et du Mali ont démarré un atelier de renforcement de leurs capacités en passation des marchés, avec comme facilitateurs des experts des bureaux UNFPA de New York, de Copenhague et de Dakar. Au sortir des travaux, ces responsables seront bien outillés pour améliorer la planification des besoins en passation des marchés, prendre en compte les questions éthiques et environnementales, utiliser rationnellement les ressources financières disponibles et, partant, faciliter l’accès des populations à des produits de la SR abordables et toujours disponibles.
Ramata Diaouré