PRODESS II: Les journalistes impliqués

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La situation sanitaire au Mali est caractérisée, après la mise en œuvre du PRODESS I, par la persistance d’une morbidité et d’une mortalité élevées ainsi que par l’émergence de maladies dites de génération. C’est pour mieux informer les populations sur les attentes de la deuxième phase que programme de développement socio sanitaire qui couvre la période 2005-2009, vient d’initier un atelier de formation qui se tient depuis hier lundi à l’intention des communicateurs.
 
L’Hôtel Relais Timbuctu abrite, depuis hier, un atelier de 5 jours de formation des communicateurs sur la deuxième phase du Programme de développement socio sanitaire (PRODESS). La cérémonie d’ouverture des travaux a été coprésidée par le Secrétaire général du ministère du Développement social de la solidarité et des personnes âgées, Amadou ROUAMBA et par celui par intérim de la Santé, Issouf DIALLO.
Le présent atelier de formation fait suite, après la mise en œuvre du PRODESS I, à une persistance, dans notre pays, d’une mortalité et d’une morbidité élevées. Aussi, les maladies infectieuses et parasitaires, les carences nutritionnelles chez les enfants et les femmes enceintes, l’insuffisance d’hygiène et d’éducation sanitaire constituent-elles les déterminants qui sont à la base du bas niveau de santé de nos populations. Les infections sexuellement transmissibles, quant à elles, persistent, notamment la pandémie du VIH/SIDA. Par ailleurs, on constate l’émergence de maladies non transmissibles dites de génération (maladies cardiovasculaires, diabète, troubles mentaux, etc.)
Selon les données de l’EDSM III, le taux de mortalité maternelle est estimé entre 500 et 600 décès pour 1000 naissances vivantes. Ce qui apparaît toujours élevé et pratiquement inchangé par rapport au taux de EDSM II. Quant à l’analyse des résultats de la même enquête, elle montre, selon, Amadou ROUAMBA, que le comportement procréateur constitue un risque important du fait du taux élevé de la fécondité. Aussi, existe-t-il également un risque élevé de mortalité maternelle pour les premières naissances survenant en un âge précoce et celles avec un intervalle inter génésique court. C’est pourquoi, dans la mise en œuvre de la deuxième phase du PRODESS une attention particulière sera portée, indique le Segal, à l’allocation et à la gestion des ressources humaines et financières des secteurs de la santé et du développement social.
Les résultats visés sont entre autres : augmentation absolue et relative des dépenses publiques de santé, l’augmentation de la subvention publique aux régions et groupes défavorisés, aux CSCOM non viables, aux personnels en poste dans les zones difficiles….
En initiant le présent atelier à l’intention des hommes de média, les départements de la santé et du développement social entendent, selon M. ROUAMBA, donner une large information aux informateurs par rapport au PROCESS II afin que ces derniers puissent, à leur tour, éclairer les populations et l’opinion publique par rapport aux attentes du programme.
En effet au cours de ces cinq jours de formation, la trentaine de journalistes de la presse écrite et audiovisuel de la capitale et de intérieur du pays aborderont plusieurs thèmes relatifs, entre autres, à l’accessibilité géographique aux services de santé des districts sanitaires ; la disponibilité des médicaments essentiels, des vaccins et des consommables médicaux ; la disponibilité, la qualité et la gestion des ressources humaines. Aussi, plancheront-ils sur l’amélioration de la qualité des services, l’augmentation de la demande et la lutte contre les maladies ; le renforcement de la solidarité et la lutte contre les exclusions, ainsi que le rôle de la communication dans le changement de comportement.

Par Mohamed D. DIAWARA   

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