L’Assistance médicale à la procréation (AMP) est une loi pour faire face aux problèmes d’infertilité du couple qui prend de plus en plus de l’ampleur dans notre pays.
L’infertilité du couple est devenue un problème de santé publique au cours des dernières années. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 15 à 20 % de couples dans le monde consultent pour des problèmes d’infertilité. Au Mali, elle prend de plus en plus de l’ampleur.
Selon le rapport de la commission santé de l’Assemblée nationale, de 2006 à 2010, sur 9806 consultations au Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré, on a enregistré 2303 cas d’infertilité, soit une fréquence de 23, 5 %. Seulement en 2010, 447 cas d’infertilité furent diagnostiqués sur les 4476 consultations de l’année à l’hôpital Mère-enfant “Le Luxembourg”.
C’est pour faire face à ce problème ravageur de couple que le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a initié le projet de loi relatif à l’Assistance maladie pour donner la chance à chacun d’avoir une progéniture. Adoptée hier par l’Assemblée nationale, cette loi a pour objet de remédier à l’infertilité dont le caractère pathologique a été médicalement diagnostiqué.
“Elle est destinée à répondre à la demande parentale du couple. L’homme et femme formant le couple doivent être vivants, en âge de procréer, mariés légalement depuis au moins un an et consentants à l’Assistance médicale à la procréation”, stipule l’article 4 de la loi. La femme doit être âgée de 18 ans à 42 ans, exige l’article 5.
Les techniques de l’AMP
L’article 7 de la loi définit les techniques de l’AMP. Elles sont, entre autres, l’insémination artificielle avec du sperme préparé, la fécondation in vitro (Fiv) avec ou sans micro injection de spermatozoïdes et le transfert d’embryon congelé (Tec).
“La pratique ou tout procédé ou technique que ceux autorisés est considérée comme pratique illicite et ou illégale”, prévient l’article 6.
L’article 8 exige à toute personne physique ou morale intervenant dans le domaine de l’assistance médicale à la procréation de porter à la connaissance des couples demandeurs par écrit les avantages, les risques et l’efficacité des méthodes de l’assistance médicale à la procréation.
L’A. N donne son quitus pour la ratification de la convention de Niamey
En plus du projet de loi de l’AMP, l’Assemblée nationale a donné son quitus pour la ratification de la Convention de Niamey sur la coopération transfrontalière. Adopté par la 23e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement à Malabo le 27 juin 2014, cette Convention vise notamment à promouvoir et à renforcer les relations de bon voisinage entre les communautés transfrontalières, les collectivités et les administrations territoriales.
Maliki Diallo