Procréation au Mali : Est-on libre de choisir comment accoucher ?

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Au Mali, faire des enfants n’est pas une question de choix pour la plupart des femmes mariées. Cependant, comment accoucher devient une question que beaucoup se posent. Pourtant leur vie en dépend. Chaque grossesse est une expérience et a ses réalités. Malgré tout, les femmes sont-elles libres de choisir comment accoucher ?

 

La peur peut pousser des femmes à vouloir privilégier la césarienne. Dans tous les cas, il faudra faire une étude pour voir les vraies raisons qui amènent cette décision et aussi les gens se parlent pour partager des expériences. Lorsque vous parlez avec une personne qui a vécu une mauvaise expérience, c’est sûr que vous allez avoir peur de votre cas. Mais les accouchements sont assistés et tous les facteurs sont pris en compte. Mais, c’est la douleur de l’accouchement qui influence le choix de certaines personnes.

L’évolution de la science aujourd’hui permet aux femmes d’accoucher par les voies naturelles sans avoir mal. Le recours à la péridurale permet de soulager celles qui ont peur des douleurs de l’enfantement. Et les femmes lorsqu’elles sont candidates à la péridurale doivent faire des examens préliminaires.

La grossesse est une période unique, qui requiert une vigilance particulière. Pendant la grossesse, des complications peuvent survenir à tout moment. Raison pour laquelle la femme enceinte a besoin de suivi. Pendant ces consultations prénatales, la femme enceinte est supposée être préparée à la manière dont l’accouchement se fera. Et lorsqu’elle entre en travail, elle doit déjà avoir déterminé ou su comment elle compte accoucher. Au Mali, la femme a-t-elle consulté pour décider de comment accoucher ?

Maïmouna Sogodogo, aide-soignante, « je pense qu’au Mali, on n’a pas notre mot à dire sur comment on va accoucher. J’ai 4 enfants. Lors de ma première grossesse, le gynécologue m’a assuré que j’allais accoucher par voie basse. A ma grande surprise, quand les contractions ont commencé, une fois à l’hôpital on me fait comprendre que ce sera finalement par césarienne. Je ne m’y étais pas préparée psychologiquement, mentalement, … Ce fut un coup dur pour moi. Je crois que le minimum, c’est de convenir à l’avance ou au moins de tout expliquer pour que de façon éclairée, on puisse prendre une décision. J’avoue que ces questions doivent être très bien prises en compte pour préparer la femme et l’accompagner. Je trouve qu’après l’accouchement, il y’a beaucoup de problèmes », déplore Maïmouna.

Dr. Mamadou Salia Traoré, gynécologue obstétricien au Centre hospitalier et universitaire du Point G et maître de recherche commence par expliquer qu’il n’y a que deux voies pour accoucher : la césarienne ou par voie basse.

« Accoucher par voie basse ou par césarienne, obéissent à des principes. Lorsqu’il n’y’a pas de facteurs de risques, il n’y a pas de raisons de pratiquer une césarienne, sauf si c’est son choix », explique le Dr. Traoré.

Selon Dr. Traoré, ce que les gens doivent savoir, c’est que, « accoucher par césarienne comporte plus de risques qu’accoucher par voie basse. Quand on accouche par césarienne, il y’a d’autres risques, notamment l’anesthésie, qu’on ne mesure toujours pas. La perte de sang peut être aussi importante au cours d’une césarienne que d’un accouchement par voie basse », dit-il.

Donc, pour le gynécologue, même si une femme veut la césarienne, le gynécologue doit lui expliquer les avantages et les inconvénients. Elle doit être éclairée pour décider par elle-même. « Je pense que ce n’est pas une décision qui est prise au hasard et ça demande l’appréciation de beaucoup de paramètres pour décider du mode d’accouchement », ajoute Dr. Traoré.

Adiza Cissé est entrepreneure. « Tellement j’avais peur d’accoucher par voie basse, j’ai clairement dit à mon gynécologue que je souhaiterai accoucher par césarienne. Il m’a dit qu’il n’y’a pas de problème. J’ai accouché normalement par voie basse, alors qu’on préparait la césarienne ! ». En réalité, selon elle, malgré les risques auxquels elle s’exposait, elle était satisfaite de sa décision et surtout de comment les choses se sont déroulées. Car, « j’avais pris toutes les précautions pour que tout se passe bien », s’exclame-t-elle.

 

Aminata Agaly Yattara

Cet article a été publié avec le soutien de JDH journalistes pour les Droits Humains et FIT en partenariat avec la coalition des OSC/PF et WILDAF.

 

 

 

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1 commentaire

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    Many hide behind their psychological enslavement to religion to carry out that hateful act. We do not need anymore Negroid Africans like them especially under unstoppable accelerated Global Warming.
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    Henry Author Price Jr aka Kankan

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