Problématique de l’excision dans la région de Koulikoro : L’ONG Tagnè privilégie la sensibilisation accrue

0

L’ONG Tagnè a organisé du 09 au 11 août 2011 à Koulikoro un atelier de renforcement des capacités des hommes de média et communicateurs traditionnel de la région sur les Maladies Génitales Féminines (MGF)/Excision. C’était dans la salle de délibération de l’Assemblée régionale.

 

Au total, 45 hommes de média et communicateurs traditionnels de la région de Koulikoro ont pris part aux travaux. Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet de Tagnè : «Projet d’éducation et d’information pour l’abandon de la pratique de l’excision dans 30 sites de la région de Koulikoro», avec l’appui financier de l’UNICEF.  

 

Pour la Directrice des programmes de l’ONG Tagnè, l’excision constitue de nos jours un problème de santé publique tant par le nombre de  personnes affectées annuellement (taux national 87% et à Koulikoro 97,4%) que par la gravité de ses conséquences sur la santé des femmes et des enfants (hémorragie, arrêt cardiaque, par suite de la douleur, les chéloïdes, les kystes et la mort). Et la Directrice des programmes d’ajouter : «Vous conviendrez avec moi chers participants que la santé est le bien le plus précieux pour l’homme. Par conséquent, tous les chemins qui mènent à la mauvaise santé ou à la mort doivent être naturellement bannis. C’est le cas de l’excision qui est une pratique très ancienne ancrée dans notre culture. Il n’est donc pas facile de la faire disparaître. C’est pourquoi, les acteurs de sa lutte, à l’image de ma structure,  procèdent par la méthode de la sensibilisation accrue et également les formations».

 

Trois jours durant, les participants ont été outillés sur les conduites à tenir afin de mieux informer et sensibiliser les populations pour l’abandon de la pratique de l’excision dans la région de Koulikoro dont la prévalence, selon les statistiques de l’EDSM-IV (2006), est de 97,4%.

Idrissa Marcel TRAORE   

 

Commentaires via Facebook :