Problématique de la santé des populations en Afrique : Le paludisme demeure encore et toujours un fléau.

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Le paludisme reste la maladie parasitaire la plus fréquente au monde qui attrape surtout les enfants et les femmes enceintes. Il tue un enfant toutes les 30 secondes en Afrique et entre 1 et 3 millions de personnes par an, selon les estimations de l’OMS. L’Afrique est, de loin, le continent le plus touché avec 90 % de cas de paludisme recensés.

Pour contrarier ces estimations, l’utilisation des moustiquaires imprégnées est un moyen à la fois moins couteux et hautement efficace pour réduire l’incidence du paludisme. Diverses études ont montré que les moustiquaires contribuent à réduire considérablement la mortalité dans les zones  d’endémie. D’après les données d’enquêtes récentes, prés de 15% des jeunes enfants dorment sous une moustiquaire, mais seulement 2% de celles-ci sont imprégnées d’insecticide.

 Les moustiquaires non traitées offrent une certaine protection contre le paludisme, mais pour être pleinement efficaces, elles doivent être ré-imprégnées régulièrement d’insecticide. Presque tous les pays d’Afrique ont mis en place des programmes actifs pour promouvoir l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide. Des efforts considérables sont actuellement consentis dans plusieurs pays africains pour fournir aux groupes les plus vulnérables, les jeunes enfants et les femmes enceintes, des moustiquaires imprégnées d’insecticide subventionnées. Les personnes qui contractent la maladie ont besoin d’un traitement prompt et efficace pour prévenir les manifestations cliniques graves et la mort.

 Depuis les années 1980, la résistance du parasite à la chloroquine, le médicament antipaludique le plus répandu, présente un défi majeur dans presque tous les pays.  En Afrique orientale, centrale et australe, la chloroquine a perdu son efficacité clinique pour le traitement du paludisme. Malheureusement, la résistance à la sulfadoxine-pyrimethamine, le médicament de remplacement le plus courant, se développe aussi en Afrique de l’est et australe. Les effets du paludisme sur les femmes enceintes et les nouveaux nés peuvent être réduits en ayant recours au traitement préventif intermittent.

Cette stratégie prévoit que les dispensaires de soins prénataux administrent un antipaludique efficace à toutes les femmes enceintes vivant dans les zones d’endémie du paludisme. Prés de deux tiers des femmes enceintes en Afrique, au sud du Sahara, fréquentent les dispensaires de soins prénataux.  

RABIATOU MAHAMANE CISSE

 

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