Problématique des ‘’médicaments par terre’’ : Bientôt des textes législatif et juridique pour lutter contre le fléau au Mali

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La 1ère édition des journées nationales contre le trafic et l’utilisation de faux médicaments s’est tenue, les 27 et 28 Février derniers, au Centre International des Conférences de Bamako (CICB). Présidée par le chef de l’Etat, son excellence Amadou Toumani Touré, la cérémonie d’ouverture a mobilisé la présence de plusieurs personnalités du gouvernement ainsi que les organisations internationales et non gouvernementales concernées par la question.
On les appelle « pharmacies par terre », « pharmacies à la sauvette », « pharmacies trottoirs », « pharmacies ambulantes »…bref, peu importe le nom, la vente illicite des médicaments est aujourd’hui une réalité incontestable dans notre pays et plusieurs pays d’Afrique. Le business des médicaments fait un boom, mais malheureusement pas dans l’industrie pharmaceutique. C’est plutôt dans les marchés, au bord des rues… ‘’Les pharmacies par terre’’ présentent des molécules de toute espèce qui séduisent et qui trouvent des acheteurs parce qu’elles sont vendues à bon prix, c’est-à-dire à un prix accessible au pauvre citoyen. Ces médicaments d’origines douteuses, sont pour la plupart dangereux car contrefaits ou périmés. Qu’à cela ne tienne, le nombre de clients s’accroit de jour en jour compromettant plus que jamais l’essor des pharmacies dans nos pays africains. Ils représenteraient près de 30% des médicaments vendus en Afrique.
L‘industrie et le commerce des faux médicaments dégageraient en Afrique un chiffre d’affaires compris entre 10 et 15 milliards de dollars. Face à cette situation dangereuse, dont les répercussions n’épargnent aucun secteur de production, le gouvernement malien sous la houlette du président de la république n’a pas croisé les bras. La dédicace d’une journée nationale contre le trafic et l’utilisation de faux médicaments est une parfaite illustration de cet état de fait.
‘’L’heure est arrivée pour notre pays de se doter de textes législatif et juridique pour lutter efficacement contre ce fléau’’, déclara le Président de la République, son excellence Amadou Toumani Touré, lors de la cérémonie d’ouverture desdites journées. Si cette annonce du N°1 national a été accueillie avec beaucoup d’ovations par les acteurs de l’industrie pharmaceutique, elle reste néanmoins une simple déclaration politique pour leurs concurrents en raison de la délicatesse du fléau. En tout cas, le problème prend de plus en plus de l’ampleur et, il faut des mesures très rigoureuses pour freiner définitivement ce fléau qui ne cesse de massacrer les populations et ruiner l’industrie pharmaceutique.

SEYDOU KARAMOKO KONE  

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