Situé au quartier Hamdallaye à l’ouest de la capitale malienne, cet hôpital a été construit sur initiative personnelle du couple présidentiel ATT et Lobo. L’épouse du président ATT Lobo Traoré, une sage-femme de métier aurait été à la base de l’inspiration présidentielle pour désengorger les principaux hôpitaux de Bamako : le Point G et le CHU GABRIEL pour notamment soulager mères et enfants au taux de mortalité élevé.
Un hôpital dédié à la femme et à l’enfant devenu un centre spécialisé dans les traitements cardiaques.
Vers la fin des années 2000 une fondation française de bienfaisance s’implique dans l’équipement de pointe du pavillon cardiaque de cet hôpital. Il s’employa à prendre en charge un plus grand nombre d’enfants victimes de malformations cardiaques au lieu de quelques enfants privilégiés triés presque au sort pour être soignés en France. L’idée reçue l’approbation des autorités maliennes d’autant qu’une équipe embryonnaire existait sur place sous la férule du Professeur cardiologue Mamadou Diarra, entouré d’une équipe de jeunes formés en chirurgie cardiaque, en anesthésie dans différentes universités des pays amis ( en France, en Allemagne au Maghreb en Roumanie et en ex URSS, entre autres ).
Certains médecins formés au Chu du Point G se spécialisent en cardio sur place avant de s’expatrier en France notamment pour se perfectionner.
Cette équipe fit des miracles en chirurgie cardiaque infantile en prenant à charge des centaines d’enfants du Mali et souvent de la sous-région avant de s’essouffler montrant des signes de faiblesses sous différents angles.
La prise en charge des grands malades cardiaques en panne
Cet essoufflement à plusieurs origines. Notamment le manque de perfectionnement et donc d’adaptation aux matériels techniques modernes. Le matériel acquis à grands frais ou sous forme de dons en buttent aux vicissitudes des coupures électriques intempestives, l’impossibilité de dépanner sur place certains équipements…
S’y ajoutent, la vétusté des infrastructures de transport et leurs impacts négatifs sur les évacuations. Le manque de formations de pointe des ambulanciers quant aux soins palliatifs aux grands malades notamment ceux opérés à l’étranger.
Le désarroi est total parmi les médecins qui se sentent impuissants face aux difficultés récurrentes qui viennent s’ajouter au coût du médicament et à la pauvreté généralisée des patients. Ce faisant, rares sont les malades de cœur qui survivent longtemps après une intervention chirurgicale. Pourquoi ?
Nous y reviendrons dans une enquête grand-format auprès des malades, des parents de certaines victimes, des soignants et des autorités sanitaires.
M.D